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Budget de Québec: les syndicats de la CSDM déçus

Photo: Chantal Levesque/Métro

Au lendemain du dépôt du budget du gouvernement du Québec, les cinq syndicats des employés de la Commission scolaire de Montréal se sont dits déçus des sommes consenties à l’éducation.

«La faible augmentation du budget d’éducation annoncée par le gouvernement Couillard n’efface pas les effets catastrophiques des coupes sauvages que nous avons subies ces dernières années où l’austérité a écrasé l’école publique», a fulminé mercredi la présidente de l’Alliance des professeurs de Montréal, Catherine Renaud.

D’après son budget 2017, Québec entend investir 1,8G$ sur six ans dans la réussite éducative des élèves du primaire et du secondaire, dont 23 M$ cette année et 170M$ l’an prochain. Pas moins de 1500 professionnels seront embauchés dès septembre prochain pour les services directs aux élèves. Pour l’entretien et la rénovation des écoles, un montant de 185M$ sera allongés l’an prochain, ce qui portera à plus d’un milliard de dollars les investissements consacrés aux infrastructures scolaires.

D’après Mme Renaud, les employés de la CSDM ont été «doublement affectés» par les compressions budgétaires des dernières années puisque la commission scolaire devait aussi suivre son plan de retour à l’équilibre budgétaire.

Les sommes supplémentaires injectées en l’éducation ne permettront pas de remettre en état les écoles de la CSDM – seulement dix de ses 225 bâtiments sont jugés dans un état satisfaisant d’après une étude de la firme Foucault-Maestro –, ni d’accroître l’expertise interne ou même d’améliorer les conditions de travail, d’après les syndicats de la CSDM. Ceux-ci ont souligné les défis d’embauche que devra relever la CSDM au cours des prochaines années. Jusqu’à 850 enseignants devront être engagés d’ici la prochaine rentrée scolaire ainsi que 250 professionnels appelés à soutenir les élèves dans leur réussite éducative. Ces derniers remplaceront ceux qui auront décidé de quitter la commission scolaire, de façon temporaire ou permanente, et même d’encadrer les quelque 1000 nouveaux élèves, qui débarqueront dans les classes l’an prochain.

«On demande au personnel d’en faire toujours plus avec moins et aux élèves de réussir sans tous les outils nécessaires», a déploré Mme Renaud. Cette dernière a noté que la clientèle de la CSDM sont parmi les plus vulnérables puisque 70% d’entre eux proviennent de milieux défavorisés et qu’environ 14 000 d’entre eux ont des difficultés ou un handicap.

Les syndicats de la CSDM sont revenus à la charge pour demander qu’un statut particulier soit attribué à la plus grande commission scolaire du Québec. Ils ont vivement critiqué les ministres Carlos Leitao et Sébastien Proulx qui ne les ont pas officiellement rencontrés pour en discuter. Ils entendent examiner minutieusement les règles budgétaires qui indiqueront comment les sommes annoncées dans le dernier budget seront réparties entre les 72 commissions scolaires.

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