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Appel à la libération d’une étudiante de Concordia retenue à Gaza

Photo: Antoine Simon

Des proches de l’étudiante de l’Université Concordia, Bissan Eid, retenue en territoire palestinien à Gaza depuis décembre 2016, ainsi que des organismes communautaires réclament des actions concrètes d’Ottawa pour qu’elle revienne au plus vite au Canada.

«Ce n’est pas assez de parler, il faut prendre des actions», a déclaré jeudi la coordinatrice à la recherche et à l’éducation à l’Association pour la voix étudiante au Québec, Sofia Sarhane, lors d’un rassemblement à Montréal. Le père de Bissan, Hadi Eidm, de même que le collectif Tadamen! et l’organisation Palestinien et Juifs unis (PAJU), souhaitent aussi sensibiliser le public au sort de Mme Eid.

Bissan Eid, qui a la citoyenneté canadienne, était retournée en territoire palestinien au mois de juin 2016 pour visiter ses grands-parents et se marier, malgré les conseils du gouvernement canadien d’éviter tout voyage et de faire preuve d’une très grande prudence dans la région.

La porte-parole aux Affaires mondiales du gouvernement canadien, Jocelyn Sweet, a précisé que «la capacité du gouvernement du Canada de fournir des services consulaires aux Canadiens à Gaza, y compris de l’aide pour quitter la région, est limitée».

« Nous avons besoin du public pour faire pression sur le gouvernement ». – Stefan Christoff, du collectif Tadamon

Depuis décembre 2016, le gouvernement israélien refuse d’accorder à la jeune femme de 24 ans une autorisation pour sortir du territoire de Gaza. Son principal problème vient de sa grossesse qui, à l’époque, était environ de quatre mois. Fin-mai 2017, elle a finalement accouché de son enfant à Gaza, ne bénéficiant pas de de soins de santé optimales que le Canada aurait pu lui procurer pour une jeune mère et son nouveau-né.

Devant le manque d’actions supposé du gouvernement depuis près de six mois, certains avancent la question de l’origine de Bissan Eid. Bruce Katz, co-président de Palestinien et Juifs Unis déclare ainsi que Bissan est «prisonnière du gouvernement d’Israël».

«Si un citoyen juif canadien avait été dans cette situation, les politiques auraient tout fait pour le ramener au pays. La différence est que Bissen est palestinienne», a-t-il dit.

«Je suis presque certain que si elle était blanche d’origine québécoise, les démarches auraient été plus rapides», a renchéri Stefan Christoff, du collectif Tadamon.

Bissan Eid est arrivée au Canada en 2002 à l’âge de 9 ans avec ses parents et est devenue citoyenne canadienne en 2005.

«Des représentants consulaires sont en contact avec Mme Eid et continuent de lui fournir de l’aide consulaire, y compris des renseignements à jour sur les avenues possibles afin de quitter la région, a indiqué Jocelyn Sweet. [Cependant], nous ne divulguerons aucun autre renseignement sur ce dossier afin de respecter la vie privée de la personne concernée ».

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