Le Théâtre Empress renaîtra de ses cendres

Si l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce (CDN-NDG) suit l’avis du comité consultatif, ce sera un nouveau cinéma qui occupera le bâtiment du Théâtre Empress…20 après sa fermeture.

Cet avis, rendu public mercredi soir, faisait suite à un appel à propositions lancé en janvier dernier par le maire de l’arrondissement, Michael Applebaum. Les organismes à but non lucratif avaient jusqu’au 11 mai pour soumettre des projets à vocation culturelle et communautaire en vue du réaménagement de l’ancien théâtre.

Le comité, qui a étudié les propositions, a recommandé le projet du Cinéma NDG. L’arrondissement doit étudier à son tour le rapport et annoncera sa décision dans les prochains mois.

Ce projet, inspiré du modèle du Cinéma Beaubien, est une initiative d’Élaine Éthier. Cette résidante du quartier qui a travaillé à l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision, s’est alliée à Mario Fortin, président-directeur général du Cinéma Beaubien et au producteur de films montréalais Kevin Tierney, de Park Ex Pictures. Plus récemment, Philippe Cholette, Claude Michaud et Christine Beaubien, du milieu de l’architecture et du milieu des affaires de Montréal, ont rejoint l’équipe. La diversité et l’expertise de l’équipe a d’ailleurs plu au comité.

Le cinéma NDG comporterait quatre salles de cinéma pour un total d’environ 500 places assises. Il diffuserait des films en français et en anglais. Au rez-de-chaussée, il y aurait un espace commercial, la billetterie et un broue-pub, c’est-à-dire une brasserie artisanale et restaurant.

Si l’arrondissement donne son aval, Mme Éthier espère que le cinéma ouvrira ses portes en décembre 2013. La Caisse populaire s’est engagée à financer à hauteur de 30% le projet. Pour l’autre partie du financement, le groupe espère compter sur des subventions gouvernementales, ce qui n’est pas encore confirmé. Le rapport conclut que «dans la mesure où le groupe reçoit le financement prévu, le projet serait réalisable».

Le projet prévoit conserver la façade et même la restaurer pour lui redonner son aspect originel de 1927. L’intérieur art déco est toutefois trop détérioré pour être restauré.

Le Centre Culturel Empress déçu

Un deuxième projet avait été soumis au comité consultatif. Il s’agit de l’Institut analogue Empress du Centre culturel Empress (ECC). Le projet comprenait des salles se spectacle, un institut du film, un Café&Bar, des lofts, ainsi qu’une cuisine et des jardins communautaires. Si le comité a jugé très original et unique soulignant également son aspect social, il n’a pas été convaincu de la rentabilité du projet. Paul Scriver, président de l’ECC, s’est dit déçu mais garde un mince espoir que l’arrondissement choisisse son projet malgré l’avis du comité. Il s’est dit aussi disponible pour partager ses idées avec l’équipe du Cinéma NDG.