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Il faut arrêter de capturer les coyotes pour les relocaliser, selon la SPCA de Montréal

Photo: Collaboration spéciale : ministère des Forêts

Capturer les coyotes pour les relocaliser ailleurs n’est pas la solution à leur présence en milieu urbain, selon la la Société de prévention contre la cruauté envers les animaux (SPCA). Même si le phénomène n’est pas récent à Montréal, la multiplication des apparitions de coyotes dans des zones résidentielles interpelle l’organisme à but non-lucratif, qui a jugé important de rétablir certains faits.

«Capturer les coyotes pour les déplacer en région ne règle pas le problème, car d’autres vont venir prendre la place laissée vacante et on remarque que les coyotes restants ont aussi tendance à plus se reproduire», a souligné lundi la directrice de la défense des animaux à la SPCA de Montréal, Alanna Devine. Cette dernière se base sur l’étude Connolly & Longhurst, qui statue que pour espérer faire diminuer les coyotes d’un secteur, il faut agir sur au moins 50% de sa population, sinon cette dernière se renouvellera naturellement.

Sur l’île de Montréal, il y aurait plusieurs centaines de coyotes, selon la SPCA de Montréal, même si aucun chiffre précis n’existe. Depuis juin 2017, trois coyotes auraient été abattus sur place par des agents de la Faune intervenant sur l’île de Montréal. En outre, 19 coyotes auraient été capturés depuis cet été. De ce nombre, six seraient mort à la suite du piégeage et 13 auraient été relocalisés. D’après la SPCA, ils ont peu de chance de survie dans leur nouveau milieu puisqu’ils sont habitués à vivre en meutes.

«La Ville de Montréal doit donc arrêter d’embaucher des trappeurs», a insisté Mme Devine, qui a bon espoir que l’administration Plante soit plus à l’écoute que l’administration Coderre.

Si Éric Jaccard, biologiste au ministère des Forêts de la Faune et des Parcs, convient qu’«il faut avant tout apprendre à cohabiter avec la faune» et que «cela passe par l’éducation et de sensibilisation», il ajoute du même souffle que la capture des coyotes peut être justifiée, considérant que des bêtes deviennent trop familiers, ou même agressifs, sinon dépendants à l’humain.

Environ six personnes et trois chiens auraient été mordus ou griffés cette année par des coyotes, a rapporté le réseau CTV. Il y a quelques jours, un coyote a même été vu dans la cour de l’école Saint-André Apôtre, dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville.

«L’important, c’est d’attendre le matin pour déposer ses poubelles, de s’assurer que le bac de compost est bien fermé, de clôturer son jardin et de ne pas laisser les animaux de compagnie dehors sans supervision», a indiqué Mme Devine.

La SPCA de Montréal recommande à la Ville de Montréal de s’inspirer de la Colombie-Britannique. La ville de Coquitlam a par exemple déployé un programme d’éducation, en plus d’imposer des amendes de 500$ à ceux qui nourrissent les coyotes, même par inadvertance à cause de poubelles inadéquates ou déposées en dehors des heures de collecte.

 

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