Soutenez

L’autobus électrique a encore quelques croûtes à manger

Choisir des autobus plus verts n’est pas de tout repos. Parlez-en aux différentes sociétés de transport qui en font l’expérience ici et ailleurs.

Le premier autobus 100% électrique à  rouler dans la région métropolitaine devait effectuer ses premiers tours de roue à Laval, en janvier. Sept mois plus tard, l’autobus de 891 000$ serait bloqué aux douanes. Auparavant sa production avait pris du retard à cause de problèmes d’approvisionnement de certaines pièces, selon certaines sources bien informées sur le forum metrodemontreal.com.

«L’autobus a été inspecté par des membres de notre équipe. On n’attend plus que l’homologation de Transport Canada. Ce n’est plus qu’une question de jours», indique Marie-Céline Bourgault, porte-parole de la Société de transport de Laval (STL). Elle ne veut toutefois pas s’avancer sur une date précise.

Si le Mouvement Lavallois, l’un des partis d’opposition, a dénoncé les risques financiers pris par la STL quant au choix du fournisseur (DesignLine), la STL reste optimiste. «Tester un autobus électrique de cette taille est une première en Amérique du Nord. Plusieurs autres sociétés de transports du Québec participent déjà à la même démarche pour trouver ensemble les meilleures solutions techniques», ajoute Mme Bourgault.

À Québec les petits Écolobus électriques testés depuis quatre ans sont devenus une source de railleries. Au début, parce qu’ils peinaient à grimper les côtes s’ils étaient remplis à peine capacité. Les autobus de marque italienne ont ensuite connu des épisodes de surchauffe des batteries et un début d’incendie.

Après avoir été retirés de la circulation pendant une année, ils ont fait leur réapparition en juin dernier. Au moins deux pannes ont depuis été signalées. Le Réseau de transport de la capitale clame toutefois que depuis le remplacement des  batterie, le véhicule rencontre désormais les objectifs de fiabilité.

De son côté, la STM teste notamment le Citelis, un autobus articulé hybride franco-italien. Mais comme le processus est en cours, elle ne peut, pour l’instant, donner de résultats, même préliminaires.

Et ailleurs ?
À Londres, les cinq bus qui roulent à l’hydrogène n’auraient roulé que la moitié du temps à cause de problèmes de maintenance. Un bus a aussi pris feu l’année dernière à cause d’un court-circuit.  En France, huit ans après le lancement de l’opération «100 bus électriques», l’objectif n’a pas encore été atteint, même si environ 70 minibus électriques sont en fonction dans 18 municipalités.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.