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Manque de transparence au MTQ dénoncé

Photo: Archives | Yves Provencher/Métro

Impossible d’évaluer les motivations des décideurs du ministère des Transports du Québec (MTQ) lorsqu’ils développent le réseau routier québécois. Une culture de «bar ouvert» dominerait. C’est la conclusion du rapport de Transit, une alliance pour le financement des transports publics regroupant une cinquantaine d’organismes, publié le 17 août.

Le groupe recommande un plus grand encadrement et une plus grande transparence pour chaque investissement. «Les critères de sélection sont flous et arbitraires», déplore Christian Savard, porte-parole de Transit.

Il ne parvient pas à savoir pourquoi le MTQ favorise les nouvelles routes au profit des transports collectifs. Plusieurs politiques gouvernementales favorisent pourtant ces derniers pour réduire les gaz à effet de serre en milieu urbain. «Les décisions sont prises au cas par cas», note M. Simard. Ces décisions en vase clos permettent l’éclosion de projets de développement tous azimuts au Québec, coordonnés de façon «peu rigoureuse».

Il note dans le rapport que ces développements sont soumis seulement à des critères «discrétionnaires qui échappent à l’encadrement que procure le plan stratégique du ministère».

Les projets de transport collectif quant à eux se voient souvent mettre les bâtons dans les roues avec de nombreuses études de faisabilité, de coût et autres. «C’est leur culture de faire des routes; on aime faire du nouvel asphalte au MTQ, tente-t-il d’expliquer. Le transport collectif est pour eux un mal nécessaire.»

Le MTQ et la Ville de Montréal n’ont pas retourné nos appels.


Mieux investir, moins de congestion

Pour désengorger le réseau routier, le financement devrait être injecté dans certains projets de transports collectifs et dans la réfection des routes, qui est devenue urgente depuis l’incident du viaduc de la Concorde, estime M. Savard.

Alors que les chaussées, les ponts et les viaducs continuent leur décrépitude, Transit veut sonner l’alarme pour rendre le réseau plus sécuritaire et pour éviter que les Québécois aient un plus gros fardeau fiscal.

En retardant les réparations, les générations futures devront payer pour les besoins actuels et ceux créés par les nouvelles routes. «C’est impensable qu’on commence de nouveaux projets qui vont nous coûter cher alors qu’il y a des besoins urgents. Ça réduit notre marge de manœuvre», note M. Savard.

Il devient donc primordial que chaque projet de développement soit mis en concurrence avec d’autres en fonction de critères clairs et publics pour assurer un développement accordé aux valeurs québécoises, explique le porte-parole de Transit.

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