Budget: Valérie Plante satisfaite des investissements en transport

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’est dit satisfaite du budget provincial déposé mardi. Elle a notamment salué les investissements en mobilité, qui sont en accord avec les orientations de son administration.

«On accueille très favorablement ce budget, qui vient appuyer nos grands objectifs. Les astres sont alignés pour de belles années devant nous», a-t-elle souligné, ajoutant au passage les multiples annonces faites par Québec dans la métropole ces dernières semaines.

Le gouvernement du Québec a chiffré à 3,9 G$ les coûts pour le prolongement de la ligne bleue, un projet qui passe de la phase «à l’étude» à la phase de planification dans le Plan québécois des infrastructures (PQI).

«On sait l’enveloppe, mais on a hâte à l’annonce qui, j’imagine, est imminente, pour avoir tous les détails. Je suis heureuse que l’étude de faisabilité soit passée et que le dossier soit à la Société de transport de Montréal (STM)», a soutenu la mairesse.

Elle a ajouté qu’elle n’est «pas inquiète» que la ligne rose ne se retrouve pas à l’étude au PQI. «Il y a des étapes à franchir et j’ai toujours été très franche avec le premier ministre à ce sujet. Dans quelques semaines, on va vous annoncer le bureau de projet de la Ville de Montréal afin de bien documenter la ligne rose», a indiqué Mme Plante. Elle compte notamment sur l’enveloppe de 17 G$ en infrastructures pour la financer.

Un montant de 5 M$ sera également versé la Ville de Montréal pour mener un projet pilote sur l’utilisation de voitures électriques autonomes. La mairesse a précisé que ce pourrait être «des projets pilotes», mais n’a pas voulu s’avancer outre-mesure. «Une des idées qui a été évoquée est au parc Jean-Drapeau. Mais on est loin d’installer ça demain matin», a-t-elle nuancé.

Elle a toutefois souligné le «bémol» du prolongement de l’autoroute 19, projet contre lequel elle s’est plusieurs fois levée. «On a toujours été en faveur d’un boulevard urbain pour encourager la fluidité, mais aussi le transport collectif, a-t-elle rappelé. Une autoroute, ce n’est pas ce qu’on aurait privilégié.»

Pas de taxe pour les acheteurs étrangers
Le budget comprend une vaste étude sur l’achat de propriétés immobilières par des étrangers au Québec. Avec 2,9 % des parts de marché sur l’île de Montréal, le ministère des Finances conclut que le marché est stable.

Alors dans l’opposition, Valérie Plante avait réclamé l’an dernier que Montréal demande à Québec le pouvoir «d’imposer une taxe aux acheteurs étrangers sur les achats immobiliers résidentiels». Elle avait mentionné le montant de 15%, se basant sur les modèles de Vancouver et de Toronto.

«Quand il était question d’une taxe, ce n’était pas pour l’imposer, mais pour demander à Québec le pouvoir d’agir, parce qu’on sait que ça peut bouger rapidement», a tenu à nuancer la mairesse mardi.

Elle a ajouté qu’elle était prête à aller «aux barricades» pour aller chercher ce pouvoir, «si nécessaire». «Le gouvernement du Québec est très au courant de ma préoccupation, a-t-elle pesé. On est en pourparlers pour savoir qu’elle serait la meilleure façon de fonctionner, parce que même à Toronto, il y a différents types de taxes.»