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Ligne bleue: quelles seront les répercussions?

Photo: Mario Beauregard/Métro

Le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial ont annoncé lundi un investissement de 362 M$ pour lancer le dossier d’affaires et les expropriations nécessaires au prolongement de la ligne bleue jusqu’à Anjou, un projet dans les cartons depuis 1979. Métro s’est entretenu avec le professeur titulaire en urbanisme à la faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, Gérard Beaudet, pour connaître les impacts de ce prolongement qui devrait voir le jour en 2026.

Quel sera l’impact principal du prolongement de la ligne bleue?
Il va y avoir une meilleure qualité de service pour cette partie de Montréal. Autant pour le corridor desservi que pour l’extrémité est. En repoussant la dernière station, ça permet de favoriser le rabattement sur la ligne bleue.

Mais est-ce que cela ne fera pas qu’engorger la ligne orange davantage?
Si rien ne change par rapport à la ligne orange, ça pourrait créer encore plus de pression. Est-ce que le prolongement de la ligne bleue est une amélioration qui a une contrepartie qui pourrait annuler les gains qu’on pourrait faire? Il y a beaucoup de gens qui s’en inquiètent. La question est de savoir si les gens qui emprunteront la ligne bleue souhaiteront aller au centre-ville ou ailleurs.

Est-ce que du développement résidentiel et commercial est possible le long du tracé?
Ça va être difficile parce que ce n’est pas un stock de logements très vieux. Le long de Jean-Talon, il y a un nombre impressionnant de commerces avec d’immenses stationnements qui pourraient être un lieu de redéveloppement. C’est déjà amorcé d’ailleurs, avec plusieurs tours résidentielles le long de Jean-Talon. Mais est-ce que ces gens vont prendre le métro? Il y a beaucoup d’ensemble résidentiels pour les retraités, qui ne sont pas les plus fidèles du transport collectif.

Le prolongement à Anjou est un projet datant de 1979, est-il désuet?
Il y a eu une transformation des patrons de mobilité depuis 40 ans, comme des déplacements de banlieue à banlieue et du navettage inversé sur les ponts. Si la seule justification du prolongement de la ligne bleue sont les conditions dans lesquelles on a pensé ce projet il y a 40 ans, c’est clair qu’il y a quelque chose qui pose problème.

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