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L’opposition réclame une baisse de taxes de 1,1%

Le chef de l'opposition officielle à l'hôtel de ville de Montréal, Lionel Perez. Photo: Josie Desmarais/Métro

L’opposition à l’hôtel de ville, Ensemble Montréal, a pressé l’administration de Valérie Plante d’utiliser le surplus de 139M$ dégagé l’an dernier pour annuler la hausse de taxe de l’eau.

Au conseil municipal lundi, le chef de l’opposition, Lionel Perez, a accusé Valérie Plante d’avoir sciemment entretenu une confusion chez les citoyens en dévoilant un «déficit anticipé» de 358M$ en novembre. «Peut-être qu’elle a fait une erreur, mais elle doit le reconnaître. Sinon, elle a fait croire pendant des mois à la population qu’il y avait un déficit et qu’elle était prise à la gorge», a-t-il dit. Il a par la suite réclamé de la mairesse qu’elle annule la hausse de 1,1% sur la taxe de l’eau.

«Il faut remettre les choses en perspective, a rétorqué Valérie Plante. Le surplus de 139M$, sur un budget de 100$, ça revient à 0,03$. On va l’utiliser de façon audacieuse. On va le remettre dans les arrondissements où il y a des services aux citoyens, on va éponger une partie du déficit de l’agglomération et on va en mettre dans la neige».

La mairesse a accusé M. Perez de «tenter d’induire les Montréalais et Montréalaises en erreur, en confondant deux exercices financiers complètement différents».

Le président du comité exécutif, Benoit Dorais, a souligné qu’«il y a des éléments qu’on a à la toute fin [de l’année]», ce qui fait qu’il était selon lui difficile de prévoir un surplus et d’éviter de hausser les taxes.

«Quand on a déposé les documents budgétaires en cours d’année, aucun arrondissement n’était en surplus, mais ils ont finalement dégagé 53M$ en surplus», a illustré M. Dorais.

Il a ajouté qu’il aurait été «la première administration» à baser un budget sur une possibilité de surplus des arrondissements ou d’une hausse des revenus liés à la taxe de bienvenue.

30 M$ reçus par le PRV?
M. Perez a également sommé l’administration de dévoiler le montant reçu par la Ville de Montréal en vertu du Programme de remboursement volontaire (PRV). Ce programme mis en place à la suite de la Commission Charbonneau permettait aux firmes ayant fraudé des municipalités de remettre les trop-perçus. Il s’est conclu à la fin de l’année dernière.

Selon l’opposition, Montréal aurait reçu environ 30 M$ de la part de firmes frauduleuses.

Ce montant est inclus dans le rapport financier de la Ville, mais n’est pas inscrit comme tel, ce que déplore l’opposition, qui accuse l’administration de participer à  «une opération de relations publiques de la part du gouvernement du Québec».

Benoit Dorais, a rétorqué que le ministère de la Justice «fera une annonce d’ici le 15 juin» et que c’est à eux de dévoiler ces chiffres. «Nous ne faisons donc pas de [communications] ni le jeu de spin gouvernemental: nous respectons la loi», a ajouté M. Dorais sur twitter à la pause du conseil municipal, ajoutant que c’est l’avocat en chef qui a émis cette recommandation de ne pas dévoiler les ententes avec les firmes fautives.

La Ville de Laval, de son côté, a reçu 20 M$. Cette information a été dévoilée par Radio-Canada en décembre dernier. «Si Laval a reçu 20 M$, on ne parle pas du même ordre de grandeur. Moi je m’attendais à environ 90 à 100 M$», s’est étonné Lionel Perez.

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