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Le 1420 continue de créer des remous à l’UdeM

Photo: Denis Beaumont/Métro

Malgré les accusations de fraude visant le controversé promoteur Paolo Catania, l’Université de Montréal (UdeM) continue de négocier avec lui la vente de l’un de ses édifices patrimoniaux.

Les opposants à la vente du 1420, boulevard Mont-Royal ont de nouveau manifesté leur opposition à cette transaction, hier, devant les bureaux du recteur de l’université, Guy Breton. «Le 30 juin, le contrat de vente arrivait à son terme, mais l’université a de nouveau décidé de prolonger le contrat», déplore Michel Seymour, professeur à l’université.

M. Seymour et les Membres du Rassemblement du 1420 sont à couteau tiré depuis 2010 avec la direction de l’université. S’ils ont perdu une première bataille en Cour supérieure, ils ont porté la cause en appel et lancé une deuxième action en justice qui a pour effet de bloquer la vente. Les opposants essaient aussi devant la Commission d’accès à l’information de connaître les détails de l’entente.

Une entente que ni Catania ni l’UdeM ne veulent rendre publique. «Qu’ont-ils à cacher, c’est pourtant un immeuble acquis avec des fonds publics», se questionne Daniel Turp, qui préside le Rassemblement.

L’université a acheté l’immeuble 15 M$ en 2003 auprès des sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de- Marie. Après environ quatre ans et l’explosion du coût des travaux, l’UdeM met finalement l’énorme édifice patrimonial en vente. Elle se tourne alors, pour son extension, vers les terrains de l’ancienne gare de triage d’Outremont, tout juste acquis.

L’un des responsables de l’arrêt des travaux est Claude Léger, qui était alors vice-recteur responsable des finances. Il est devenu par la suite directeur général de la Ville, au moment du controversé changement de zonage. Cette opération permet à Paolo Catania de construire des condos de luxe dans cet édifice réservé jusqu’ici à l’enseignement. M. Léger démissionnera dans la foulée du scandale des compteurs d’eau.

La direction de l’Université de Montréal se défend d’avoir mal agi dans ce dossier. «On comprend l’importance de l’édifice (le 1420), mais l’université n’avait pas les moyens», explique Mathieu Filion, porte-parole de l’UdeM.

Il ajoute que la vente de l’édifice s’est faite à la suite d’un appel d’offres réalisé dans les règles. L’université ne compte pas pour l’instant rompre les négociations avec Catania, malgré la mauvaise réputation du promoteur, arguant qu’elle ne peut juger sur des «allégations».

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