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L’opposition montréalaise fait ses demandes aux partis provinciaux

Le chef de l'opposition officielle à l'hôtel de ville de Montréal, Lionel Perez. Photo: Josie Desmarais/Métro

Le parti d’opposition à la Ville de Montréal, Ensemble Montréal, a établi mardi ses enjeux prioritaires pour la campagne électorale provinciale.

Comme le demande aussi la mairesse, Valérie Plante, l’opposition officielle espère que les municipalités remettront la main sur 1% de la TVQ, transféré dans leurs coffres par Québec.

Le premier ministre sortant, Philippe Couillard, s’était déjà engagé au mois de mai à redonner ce point de pourcentage aux municipalités québécoises. Il avait entre autres assuré que l’augmentation régulière de la TVQ pouvait assurer une stabilité dans leur financement. Les autres partis majeurs se sont depuis alignés sur la décision, a rappelé le chef de l’opposition, Lionel Perez, en entrevue avec Métro.

La formation dirigée par M. Perez précise toutefois un peu plus sa demande, en souhaitant que le partage du point de TVQ soit basé sur la taxe payée au sein du territoire plutôt que sur la population.

Le chef de l’opposition a admis que ce partage nouveau-genre pourrait créer des problèmes dans les petites villes à long-terme, mais que le «moment est venu» pour les partis de discuter de ce dossier. «Montréal génère beaucoup de revenus pour le gouvernement du Québec, a dit M. Perez. Toutefois, cela crée également des dépenses supplémentaires à la Ville. Pour nous, c’est tout à fait logique que Montréal récupère le montant dépensé sur son territoire.»

«Personne ne dit qu’on devrait enlever les sommes qui reviennent [aux plus petites municipalités]», a-t-il ajouté, précisant que l’augmentation de la TVQ leur viendrait en aide.

La porte vers l’est
Également au menu pour Ensemble Montréal: le développement d’un réseau de transport plus «performant», notamment dans l’est de la métropole. L’opposition propose d’ailleurs que le prochain gouvernement investisse dans un «mode de transport structurant, du centre-ville à Pointe-aux-Trembles, le long de la rue Notre-Dame» et que des études soient conduites pour mener une «phase deux» afin d’allonger davantage la ligne bleue du métro.

«Il faut absolument aller jusqu’à la pointe de l’Île, a réitéré M. Perez, qui priorise les projets dans les extrémités de Montréal plutôt que dans le centre. On salut le prolongement de la ligne bleue, c’est une très bonne nouvelle. [Cependant], il faut commencer à amorcer la réflexion pour aller jusqu’à l’est. Il y a quand même un besoin important.»

M. Perez reste ouvert à différentes propositions pour cette nouvelle phase de la ligne de métro et demande un étude de faisabilité.

Déjà cette année, la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral (PLQ) ont fait part de leurs ambitions pour l’est. Le chef de la CAQ, François Legault, imagine un système de tramway, alors que le premier ministre sortant, Philippe Couillard, met toujours la priorité sur le prolongement actuel de la ligne bleue.

Quelques projets de transport qui exigeraient un investissement supplémentaire, selon Ensemble Montréal:

  • Prolongement de la ligne orange jusqu’à la gare ferroviaire Bois-Franc.
  • Solution permanente permettant au Train de l’Est de rejoindre le centre-ville, suite à l’implantation du Réseau express métropolitain (REM).
  • Accélération des travaux pour rendre les stations de métro universellement accessibles.
  • Construction d’un lien routier entre les deux tronçons du boulevard Cavendish, dans Côte-Saint-Luc et Saint-Laurent.
  • Révision du projet de boulevard urbain à Pierrefonds-Roxboro pour permettre l’accès automobile à la station Kirkland du REM.

D’autres demandes
L’opposition municipale demande aussi le déploiement d’une «économie verte et circulaire», qui serait basée sur la modernisation du centre de tri de la Ville et la constructions d’usines de biométhanisation supplémentaires.

Pour répondre à la surpopulation des écoles observée sur le territoire, le parti désire entre autres que les normes de construction des établissements scolaires soient modifiées. La construction de bâtiments en hauteur seraient donc envisageable.

En dernier lieu, Ensemble Montréal souhaite «miser sur le français et la reconnaissance des diplômes» dans l’incorporation des immigrants. Ça signifie un financement augmenté des programmes de francisation à Montréal et des démarches accélérées pour reconnaître les documents d’études étrangers.

Commentant les demandes provinciales de l’administration de la mairesse Plante, présentées en avril, le chef d’Ensemble Montréal s’est dit «déçu».

«Non pas sur leurs sujets, parce que ce sont des sujets que nous abordons également, a précisé M. Perez. Mais c’est sur le niveau de détails de leurs demandes. On croit que l’administration aurait pu faire preuve d’un peu plus de spécificité.»

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