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Montréal doit se préoccuper du gaz radon, d’après l’opposition

Photo: Archives Métro

L’opposition officielle déposera ce lundi, lors d’une séance du conseil municipal, une motion pour inciter la Ville de Montréal à créer une politique de sensibilisation à la détection de la présence du gaz radon. Ce dérivé radioactif de l’uranium peut se retrouver dans l’air, mais aussi dans des résidences.

Le conseiller de la Ville dans le district de Saint-Léonard Ouest, Dominic Perri, rappelle dans des documents officiels que le radon «est la première cause du cancer du poumon pour les non-fumeurs et la deuxième cause pour les fumeurs, après le tabagisme». Selon Santé Canada, cela représente 10 à 16% des décès par cancer du poumon dans la province, soit 3200 décès chaque année.

«La concentration de radon dans l’air peut varier d’une maison à l’autre dans la même rue», a-t-il illustré.

Les autorités sanitaires rappellent que le gaz radon peut s’infiltrer dans un foyer résidentiel par les joints, les fondations, les entrées ou encore la tuyauterie de la maison.

Selon M. Perri, une opération de dépistage dans les écoles il y a quelques années a ciblé cinq écoles de Montréal où le niveau «acceptable» de radon «était dépassé».

Devant l’urgence d’agir, ce dernier estime que la Ville de Montréal devrait considérer le fait d’offrir gratuitement ou de subventionner l’acquisition de dosimètres, des outils servant à détecter la présence du radon dans l’air. Il demande aussi à l’administration de mettre sur pied un programme de sensibilisation aux effets nocifs dudit gaz sur la santé et à l’importance d’en détecter les signes avant-coureurs.

Selon lui, plusieurs autres municipalités comme Chelsea, Sainte-Julie et Saint-Lambert offrent déjà le prêt ou la vente «à prix réduit» du dosimètre. De manière générale, aucune région québécoise ne serait épargnée à une exposition potentielle au radon, selon Santé Canada.

Renverser la tendance
Toujours d’après Dominic Perri, seulement «5 à 6% des ménages vérifient l’infiltration du radon dans leur maison» et à peine 38% des Québécois seraient informés des effets potentiellement dévastateurs du gaz. Il appelle donc à un renversement de tendance.

Pour ce faire, le conseiller veut tirer profit du momentum créé par le mois national de la sensibilisation au gaz radon, qui se tient en novembre cette année.

Sa motion a été appuyée par sa collègue Suzanne Décarie, conseillère de la ville du district de Pointe-aux-Prairies.

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