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Claude Trudel quitte la vie politique

Déçu de la façon dont l’administration de coalition a été mise en place à l’hôtel de ville de Montréal par le maire intérimaire, Michael Applebaum, Claude Trudel a décidé de quitter la vie politique. «Je n’ai aucun désir de participer à une coalition au sein de laquelle mon parti n’a trouvé son compte ni dans les négociations préalables ni dans l’importance des postes qu’on lui a accordés», a déclaré lundi le maire de l’arrondissement de Verdun.

Union Montréal, le parti majoritaire au conseil municipal, détenait tous les postes du comité exécutif avant l’élection de M. Applebaum. Il ne lui en reste plus que trois et ils sont d’importance mineure. «Des miettes», selon M. Trudel. Il a déploré «l’incroyable cirque» qui a suivi la démission du maire Gérald Tremblay. Il a évoqué des trahisons, des «promesses non tenues» ainsi que des «objectifs personnels qui l’emportent sur le bien collectif» et «des allégeances au service des ambitions plutôt qu’au service des idées». Il a aussi reproché au maire Applebaum d’avoir adopté un «ton cassant, hautain, voire méprisant» avec ses anciens collègues d’Union Montréal.

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Celui qui était jusqu’à tout récemment responsable de la sécurité publique à la Ville de Montréal, accuse également des conseillers municipaux nouvellement indépendants d’avoir trahi sa confiance. «J’ai beaucoup de difficulté avec ceux qui nous ont quittés dans la semaine précédant les nominations au comité exécutif», a-t-il fait savoir.

Claude Trudel dit avoir entamé cet été une réflexion sur son avenir politique. Le départ soudain de Gérald Tremblay l’a poussé à y réfléchir plus sérieusement. «Ce départ forcé d’un homme foncièrement honnête m’a profondément secoué, au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer», a-t-il confié. Il se dit serein et non amer avec sa décision de quitter la vie politique. Il demeurera un militant d’Union Montréal puisqu’il est une «homme de parti».

Le départ de Claude Trudel ne surprend pas
Claude Trudel n’était pas chaud à l’idée de l’administration de coalition qu’a décidé de mettre en place le maire intérimaire Michael Applebaum, d’après les partis d’opposition à l’hôtel de ville de Montréal qui ne sont pas surpris de l’annonce de son départ.

«Il ne voulait pas donner une chance à la coalition», a indiqué le leader de la deuxième opposition, Marc-André Gadoury, qui a côtoyé M. Trudel à la commission de la sécurité publique de Montréal. Le départ de M. Trudel s’inscrit, selon lui, dans la suite logique des choses. «Le rythme des départs va se poursuivre jusqu’au 1er janvier puisque c’est à cette date que les budgets de recherche seront calculé», a prédit M. Gadoury.

Le maire de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Réal Ménard, pense aussi qu’il y aura d’autres départs au sein d’Union Montréal. «C’est difficile pour certaines personnes de comprendre qu’il fallait trouver une autre façon de faire de la politique, a-t-il mentionné. Les partisans du statu quo vont vivre des déceptions au cours des prochaines semaines.» M. Ménard a salué la contribution de M. Trudel à la sécurité publique et à la Société de transport de Montréal.

Directement visé par les critiques de M. Trudel sur les conseillers d’Union Montréal devenus indépendants, Alain Tassé respecte l’opinion de son collègue de travail à l’arrondissement de Verdun. Celui qui a récemment été nommé au comité exécutif se défend d’avoir agi par opportunisme. «J’ai siégé pendant sept ans avec Union Montréal, mais depuis plusieurs mois, je n’étais plus à l’aise avec la façon de faire», a-t-il dit.  M. Tassé pense que Claude Trudel a pris la bonne décision en tirant sa révérence puisqu’il n’était pas confortable avec l’administration de coalition.

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