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Oui, le Parc olympique a un avenir

Photo: Yves Provencher/Métro

Un gouffre financier, un immense îlot de chaleur, un toit en ruine… les mots pour décrire le stade olympique sont loin d’évoquer un avenir radieux. Pourtant, le comité-conseil sur l’avenir du Parc olympique, qui a rendu jeudi son rapport sur l’avenir du Parc olympique, se veut optimiste.

Des idées, il y en a. Cependant, la dette de la construction du stade et le débat autour des installations en ruines ont souvent détourné le débat sur la vocation du parc, a constaté Lise Bissonnette, présidente du comité qui a été créé en 2011 par la Régie des installation olympiques (RIO).

Malgré les déboires entourant le stade, le comité et les gens consultés s’entendent sur le fait que la vocation du lieu doit rester dédieé aux activités physiques et éducatives. Le cœur du problème, selon le comité, réside plutôt dans le fonctionnement du Parc olympique. La recommandation majeure de ce rapport est donc une réforme des structures pour palier à la multiplication des centres de gestions. Le Gouvernement du Québec, la Ville de Montréal, la Société de transport de Montréal, l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, pour ne nommer que ceux là, se partagent les installations.

Le comité, qui a réalisé une consultation publique à l’automne 2011 et consulté des experts, en est venu à la conclusion qu’il y avait un manque de concertation entre les gestionnaires qui sont présents dans le parc.

Historiquement la RIO n’a pas toujours été aussi préoccupée qu’elle aurait dû l’être par sa communauté d’insertion, a ajouté Réal Ménard maire d’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, après le point de presse du comité. Même la RIO, qui est une société d’État, relève du ministère du Tourisme, mais les installations sportives de son parc sont gérées par le ministère de l’Éducation, du Loisirs et du Sports (MELS).

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Le comité recommande donc de modifier le statut de la RIO pour lui conférer une autonomie accrue et élargir sa mission. «Si on regarde la loi, le rôle de la RIO est de s’occuper des bien immobiliers du parc. Il n’a pas autorité sur le développement du Parc olympique, c’est le gouvernement du Québec qui l’a, a expliqué Mme Bissonnette. Et son développement est imposé de l’extérieur et de façon désordonné. […] Les choses arrivent toujours par morceau, ça ne veut pas dire que ce ne sont pas des choses intéressantes, mais il n’y a pas de plan directeur, sans autorité propre de la RIO.»

Le Parc olympique a affirmé par communiqué qu’elle prendra le temps de consulter le rapport avant de le commenter. Le MELS a affirmé que le dossier relevait du ministre du Tourisme, Pascal Bérubé. Ce dernier n’était toutefois pas disponible pour une entrevue, étant à l’extérieur du pays.

Et le toit ?
Le comité avait été créé par le RIO pour amorcer une réflexion sur l’avenir des installations du Parc olympique dans son ensemble «avant de prendre une décision dans le dossier de remplacement de la toiture du stade», est-il écrit sur le site de la Régie. À ce sujet, le comité recommande que les appels d’offres pour le nouveau toit soient autant des propositiosn pour un toit mobile que fixe.

Mme Bissonnette a rappelé que sa mission n’était pas d’aborder la question des coûts du toit. «Le toit doit être remplacé […]. Nos recommandationa sur le développement n’auraient guère de sens si le toit demeure inutilisable une bonne partie de l’année», a-t-elle dit. Le comité pense plutôt que la première étape est d’ouvrir les appels d’offres aux deux types de toit. «Ensuit,e on choisira», a-t-elle ajouté.

Autres recommandations

  • Que la RIO évalue l’espace disponible et la possibilité de construire des structures d’hébergement et de restauration
  • Un concours d’idées pour le réaménagement urbain
  • Une étude de constructibilité des espaces vacants de la tour afin d’évaluer la possibilité d’y loger les fédérations sportives et de loisirs
  • Que le RIO se dote d’un cadre de consultation des impacts de ses décisions sur le quartier, en privilégiant le désenclavement et l’accessibilité
  • Que l’implantation d’un musée des sports au Parc olympique fasse l’objet d’une réévaluation et d’une étude de faisabilité

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