Soutenez

Les Mosaïcultures suscitent des craintes

Photo: Archives Métro

Barbara Silverman, une résidante de Rosemont, n’est pas heureuse de la tenue des Mosaïcultures Internationales au Jardin botanique. Elle craint que son petit coin de paradis soit altéré par l’arrivée des œuvres d’art horticole.

«Déjà à l’automne, il y avait des travaux de construction, a-t-elle raconté à Métro. Il y avait beaucoup de bruit. Je ne pouvais pas entendre les oiseaux. Je m’attends à beaucoup d’autres travaux au printemps et à la destruction des jardins.» Pour avoir fait partie des Amis du Jardin botanique, Mme Silverman a rapporté que ses craintes sont partagées par plusieurs.

Du 22 juin au 29 septembre, le concours Mosaïcultures Internationales sera organisé au Jardin botanique. Au moins 44 œuvres provenant de 19 pays y seront présentées. Pas moins d’un million de visiteurs sont attendus.

La directrice générale de Mosaïcultures Internationales Montréal, Lise Cormier, est formelle : aucun arbre ne sera coupé pour l’exposition. «Nos horticulteurs travaillent avec les horticulteurs du Jardin botanique pour l’intégration des pièces, a-t-elle précisé. On a concentré l’exposition le long du chemin de ceinture pour éviter de perturber les visiteurs et les jardins.»

Les travaux effectués cet automne servaient à préparer l’arrivée des immenses œuvres de mosaïculture. Des systèmes d’irrigation souterrains ont été installés et un puits artésien a été creusé. «Les travaux sont presque complétés et il n’y en aura pas d’autres», a fait savoir le directeur du Jardin botanique de Montréal, Gilles Vincent. Les espaces où seront installées les mosaïcultures seront remis dans leur état d’origine après le mois de septembre», a ajouté Mme Cormier.

[pullquote]

Ce printemps, 200 horticulteurs convergeront vers le Jardin botanique pour monter les œuvres de mosaïculture, ce qui inquiète grandement Mme Silverman. Questionnée à ce sujet, la directrice de Mosaïcultures Internationales a répondu qu’il fallait prendre le temps d’installer les pièces, mais elle a mentionné que l’étape du montage sera «un spectacle en soi». «C’est pas mal génial de voir les Chinois, les Mexicains et les autres collaborer, même s’ils ne parlent pas la même langue.»

Tarifs à la hausse
Pendant la durée de l’exposition Mosaïcultures Internationales Montréal 2013, les tarifs du Jardin botanique seront revus à la hausse. Pour avoir accès au jardin municipal, il en coûtera 25 $ pour un billet adulte, plutôt que 17,75 $ ou 18,75 $ selon la période de l’année. Le billet sera toutefois valide pour deux jours.

Pour les Amis du Jardin botanique, il a été convenu que des frais supplémentaires de 25 $ seront facturés aux membres et que ces derniers pourront accéder aux jardins tous les jours de l’été. Barbara Silverman a préféré annuler son inscription plutôt que de payer plus. Le directeur du Jardin botanique, Gilles Vincent, a expliqué que cette hausse était nécessaire pour financer l’exposition. Pour les Amis du Jardin botanique, qui compte 28 000 membres, la réaction de Mme Silverman est marginale, d’après la directrice générale, Maud Filion.

100 jours
Gilles Vincent est conscient que l’organisation du concours international de mosaïcultures au Jardin botanique ne plaît pas à tout le monde.

  • «C’est un événement de 100 jours, a-t-il dit. On ne fera pas de notre Jardin botanique un jardin permanent de mosaïculture.»
  • Lors de son entretien avec Métro, M. Vincent était au Panama, où il assistait au Congrès des directeurs de jardins botaniques américains. Il a présenté à ses collègues le projet de Mosaïcultures Internationales. «On nous envie, a-t-il rapporté. Ils capotent.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.