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Plus de rapidité à la STL

D’ici 2015, la Société de transport de Laval (STL) souhaite augmenter son achalandage de 11%, d’après son plan d’affaires 2013-2015 qu’elle vient de dévoiler. «On peut attendre le métro, mais on ne peut pas compter uniquement sur le métro. Il faut faire quelque chose», a insisté le directeur général de la STL, Guy Picard. Plusieurs projets sont dans les cartons de la société de transport.

Quelle sera votre stratégie pour convaincre des Lavallois de délaisser leur voiture pour l’autobus et le métro ?
Notre première stratégie, c’est d’augmenter l’offre de service. Depuis l’ouverture du métro, on a augmenté notre service de 35%. On veut continuer. On veut aussi améliorer la rapidité de nos autobus. On a un projet pilote de priorisation des feux de circulation. Il va avoir lieu entre l’intersection des boulevards Saint-Martin et Le Corbusier jusqu’au métro Montmorency. La moitié de nos autobus passent par ce tronçon. Dans les prochaines semaines, les sept feux de circulation qui sont sur ce tronçon seront dotés de compteurs intelligents et ils pourront communiquer avec nos véhicules. Si l’autobus est retard, une petite priorité va lui être donnée.

Le boulevard Le Corbusier deviendra-t-il une sorte de laboratoire sur les mesures préférentielles pour les autobus ?
C’est l’objectif. On veut voir ce qu’on est capable de gagner avec des feux de circulation intelligents. On est aussi en appel d’offres présentement pour faire une étude sur le boulevard Le Corbusier afin d’y implanter une voie réservée ou un ensemble de mesures prioritaires.

En quoi consistera le réseau de bus à haut niveau de service (BHNS) que souhaite implanter la STL ?
Généralement, c’est un bus qui est en corridor propre. La perception des titres de transport se fait avant d’entrer dans le véhicule. Quand la véhicule arrête, on n’a pas à attendre 15 ou 20 secondes par personne qui embarque. Les arrêts de ces bus ne sont pas aux 300 mètres. Ils sont à tous les 500 ou 600 mètres. Les gens marchent plus, mais l’autobus est moins souvent arrêté. Les BHNS, ça peut aller jusqu’à là, mais ça ne veut pas dire qu’on va aller jusque là. On regarde présentement ce qu’on veut sur notre réseau de BHNS et ce qui est le plus adapté au contexte lavalois. On pense entre autres [les implanter] sur les boulevards Le Corbusier, Des Laurentides ainsi que sur l’axe des boulevards Curé-Labelle, de la Concorde et Notre-Dame.

Dans quel horizon le wifi sera-t-il disponible dans l’ensemble des bus de la STL ?
En 2014. On l’a testé et ça fonctionne.

L’étude sur le tramway aérien sera terminée sous peu. La STL a déjà annoncé que le projet était mis sur la glace. Est-ce que le projet est mort dans l’œuf ?
L’étude démontre qu’avec les paramètres initiaux, c’est un projet qui est économiquement rentable et techniquement faisable. Le tracé partait du métro Montmorency, il passait par le secteur de l’Agora – à côté du Palais de justice – et il se terminait au terminus Le Carrefour. Dans le secteur de l’Agora, il devait y avoir la Place Bell, un développement immobilier et des stationnements incitatifs. Comme la Ville de Laval a déplacé la Place Bell près du métro Montmorency, le projet ne tient plus pour le moment. Il faut attendre qu’il y ait du développement dans le secteur, mais je ne peux pas dire quand cela se sera.

Le prolongement du réseau de métro à Laval fait partie des projets sur lesquels vous souhaitez plancher au cours des prochaines années. Le gouvernement de Pauline Marois a toutefois insisté sur sa priorité de prolonger sa ligne bleue…
Après les élections, le gouvernement a réalisé qu’il y avait un bureau d’études sur les projets de prolongement du métro. Il tente de déterminer selon des critères factuels et rationnels la séquence de prolongement du métro. Le ministre des Transports a alors dit qu’on attendra les recommandations du bureau d’étude. On collabore avec celui-ci, alors il est prématuré de dire que c’est le prolongement de la ligne bleue qui sera priorisé. On a confiance en sa décision.

Guide virtuel pour les personnes en difficulté
Avec l’Université de Barcelone et le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle Normand-Laramée, la STL travaille sur un projet pour aider les personnes ayant des déficiences intellectuelles à se retrouver dans son réseau. «C’est un projet extrêmement novateur», a dit le directeur général de la STL, Guy Picard. À l’aide d’un téléphone intelligent, les arrêts auxquels ils doivent descendre de l’autobus leur seraient signalés. Leur téléphone pourrait également vibrer si l’autobus dans lequel ils doivent embarquer est arrivé à l’arrêt. Les chauffeurs pourraient également être avisés si une personne se retrouve dans leur autobus par erreur. Des tests commenceront dès le printemps. Le directeur général de la STL espère que ce projet aboutira vers la fin de l’année de 2014.

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