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Des médecins dénoncent la désuétude de l’hôpital Sacré-Coeur

Photo: Yves Provencher/Métro

Des médecins de l’hôpital Sacré-Cœur (HSCM) ont fait part mercredi de leurs inquiétudes devant le mauvais état des bâtiments de leur centre hospitalier. «À Sacré-Cœur, on est un hôpital où dorénavant, on craint les intempéries», a laissé tomber mercredi le Dr Patrick Bellemare, président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de l’HSCM.

Un bris des systèmes de ventilation, en plus de la pluie torrentielle du weekend, aurait provoqué une fermeture de 48 heures du bloc opératoire de l’hôpital. Cette fermeture à elle seule aurait engendré des coûts de 4 M$.

D’après le Dr Bellemare, l’âge de l’HSCM se fait sentir. «Le seul secteur d’activité de l’hôpital, qui a été franchement rénové, c’est la salle d’urgence, a-t-il indiqué. Mais sinon, vous avez affaire à une infrastructure qui remonte, pour certaines portions, aux années 1920, aux années 1950.»

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C’est que le nettoyage en cas d’éclosion d’infections dans les couloirs de l’HSCM serait beaucoup plus complexe qu’ailleurs, étant donné l’âge des bâtiments, selon le Dr Bellemare. Il couterait donc plus cher d’isoler les patients ou de désinfecter les surfaces à l’HSCM que dans d’autres hôpitaux plus modernes.

Le Dr. Bellemare estime que la dernière éclosion aurait couté 500 000 $ à l’administration de l’hôpital. «C’est de l’argent qui normalement devrait être consenti aux soins, et dans ce cas-ci, ça ira à pallier une crise sans que l’infrastructure soit modifiée», a-t-il grondé.

Le projet d’un nouvel édifice comprenant un centre intégré de trauma, l’unité mère-enfant et l’unité d’endoscopie, maintes fois promis, se fait d’ailleurs toujours attendre depuis maintenant presque cinq ans.

«C’est un dossier qui avance, a déclaré Annie Lareau, attachée de presse du ministre de la Santé, Réjean Hébert. Nous sommes conscients des besoins de l’HSCM. Il ne faut pas penser que rien n’a été fait.»

Au bureau du ministre, on a avancé que l’amorçage du Dossier d’affaires initiale (DAI), qui servira à définir les coûts et besoins associés au projet, avait été annoncé le 17 mai, ainsi qu’une enveloppe de 1 M$ pour le mener à bien.

Quant à la raison pour laquelle on se retrouve encore au stade de planification cinq ans après l’annonce du projet, «il faudrait demander aux libéraux», a-t-elle suggéré.

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