Le bixi et autres conditions

Une étude menée par l’Université McGill a tiré un gros caillou dans les broches du BIXI la semaine dernière. Annoncé comme une source d’espoir pour l’allègement de la circulation et pour l’amélioration de la qualité de l’air des Montréalais, on constate après un an et quelques mois d’usage que fort peu d’automobilistes ont troqué leur volant pour le guidon. Faut-il s’en étonner? Pas du tout.

Malgré toute la brillance de l’invention, à quoi s’attendait-on? À ce que les résidants de Pointe-aux-Trembles parquent leur bagnole dans Hochelaga-Maisonneuve pour faire le reste du trajet en vélo? Voyons donc. Le BIXI est un outil formidable… pour ceux qui habitent relativement près du centre-ville et qui, sans vouloir choquer personne, sont assez en forme pour enfourcher un vélo. Tenez compte de ces deux conditions, et ça élimine déjà un bon paquet de candidats.

On pourra multiplier les bornes BIXI par centaines, il demeure que le principal problème de la circulation à Montréal est causé justement par ceux qui habitent hors des limites de l’île, donc trop loin pour profiter du nouveau joujou. Il n’y a qu’une seule manière d’alléger la circulation à Montréal – et de purifier l’air un tantinet -, et c’est d’investir sans négliger dans le service de transport en commun offert à partir de la banlieue. Si on pouvait convaincre 15 % des banlieusards de ne pas utiliser la voiture quand ils viennent en ville, l’impact serait énorme.

Pour faire ça, ça va prendre beaucoup de volonté et de vision. Et pas mal d’argent aussi. Mais au point où nous en sommes, on n’a même plus le choix. Matin et soir, la ville étouffe. Va falloir lui payer un respirateur.

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À peu près tout le monde, moi le premier, rêve du retour des Nordiques à Québec. Cela étant dit, on sait que ça prend plus que du hockey pour rentabiliser le coût d’opération d’un amphithéâtre en 2010. Question plate : les artistes, qui ont déjà de la misère à venir à Montréal dans le cadre de leur tournée, feraient-ils un détour jusqu’à Québec? Moi, j’pense pas…

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Vu chez Duceppe : la reprise de la très bonne pièce À présent, de Catherine-Anne Toupin. Jusqu’au 16 octobre.  Si vous croyez que vos voisins sont étranges, allez voir ça, vous serez rassurés…

– Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.