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Transit demande plus d'argent pour les transports collectifs

Québec doit cesser de construire des nouvelles routes, exhorte Transit, une nouvelle alliance d’organismes sociaux et environnementaux, qui demande au gouvernement d’accorder plus d’argent à l’entretien et au développement du transport collectif dans la province.

«La population de la grande région de Montréal est à la merci de la prochaine défaillance du réseau routier», a déploré mercredi le directeur général de Vivre en Ville, Christian Savard.  

Seulement cet été, le pont Mercier a été fermé d’urgence, un paralume du tunnel Viger s’est écrasé sur l’autoroute Ville-Marie et un joint de dilatation du pont Champlain a cédé. C’est sans compter les études qui rapportent l’état de détérioration avancée du pont Champlain. Au cours des prochaines années, l’échangeur Saint-Pierre, le pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine et l’échangeur Turcot sont au nombre des structures qui feront l’objet d’une importante réfection, voire d’une reconstruction.

Dans un tel contexte, la solution passe par les transports collectifs, avance l’alliance. Les exercices budgétaires du gouvernement du Québec n’ont toutefois pas été élaborés en conséquence. De 2010 à 2015, 16,9 G$ seront investis dans le réseau routier québécois, dont 2,9 G$ dans le transport collectif. Or, les sociétés de transport de la région de Montréal ont chiffré leurs besoins à 10 G$ pour l’entretien des infrastructures et le renouvellement des équipements. C’est sans compter les projets de développement.

«Les moyens sont insuffisants même s’ils sont plus élevés qu’au début des années 2000», a mentionné la professeure au département des études urbaines de l’Université du Québec à Montréal et la directrice du Forum Urba 2015, Florence Junca-Adenot. Celle-ci a évoqué la nécessité de faire «des choix plus raisonnés», notamment en profitant des réfections routières pour aménager des mesures préférentielles au transport en commun.

Mme Junca-Adenot a également indiqué que les nouvelles infrastructures doivent être construites de façon durable afin qu’elles durent entre 100 et 150 ans, ce qui est possible selon elle avec les technologies actuelles. «Ce n’est pas normal qu’au bout de 40 ou 45 ans, toutes nos infrastructures fichent le camp», a-t-elle lancé.

Transit compte faire pression sur les gouvernements, particulièrement sur celui du Québec, afin que les fonds publics soient mieux investis dans le secteur des transports. L’alliance n’écarte pas la possibilité de proposer des sources de revenus supplémentaires, tels que le péage régional.

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