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Les taxis devront payer les caméras de surveillance, dit la Ville

Photo: Yves Provencher/Métro

La Ville de Montréal, qui entame mardi des consultations sur la sécurité du taxi, est ouverte à l’idée d’implanter des caméras de surveillance dans les véhicules, mais estime que c’est à l’industrie de payer.

«On va commencer par consulter le public et voir s’il y a consensus sur l’usage de caméras. Mais ce qui est certain, c’est que la Ville ne payera pas la facture», a déclaré Aref Salem, responsable du transport au comité exécutif et président du conseil d’administration du Bureau du taxi de Montréal. Ce dernier participera à la consultation publique sur la sécurité des chauffeurs de taxi et des passagers, qui débute mardi soir à l’hôtel de ville et qui se poursuivra les 7, 12 et 21 mai.

Depuis le meurtre tragique du chauffeur de taxi Ziad Bouzid, en novembre dernier, M. Salem a rencontré plusieurs acteurs de l’industrie du taxi. Il a constaté un désir commun d’implanter des caméras de sécurité. «Je comprends leur intérêt, plusieurs villes américaines ont instauré un tel système et le taux de criminalité à l’égard des chauffeurs a drastiquement chuté», indique-t-il.

Le président directeur général de l’Association de Taxi Diamond, Dominique Roy, est satisfait de voir la Ville prendre en charge le dossier, mais il s’admet déçu de ne pouvoir compter sur une aucune aide monétaire. «On a parfois l’impression que le taxi est négligé comparé aux autres modes de transport. Par exemple, BIXI reçoit énormément d’aide financière», souligne-t-il.

M. Salem défend la position de la Ville. «Nous n’avons pas les moyens de dépenser des millions de dollars pour aider une industrie aux dépens de tout le monde», rétorque-t-il, ajoutant du même souffle qu’il y a d’autres moyens de faciliter l’acquisition de caméras. Montréal pourrait effectuer un appel d’offres public, suggère-t-il, et obtenir un prix réduit pour les quelque 4350 caméras.

«L’installation des caméras de sécurité est nécessaire. Si la Ville ne peut pas financer, elle pourra au moins adopter une règlementation qui nous permettra d’avoir de la publicité à l’intérieur des taxis», suggère Max Louis Rosalbert, président du Regroupement des propriétaires de taxi de Montréal. Ce dernier croit aussi qu’une hausse d’une dizaine de sous sur le tarif de base serait aussi une solution. Cette mesure a d’ailleurs été appliquée aux taxis d’Ottawa, qui sont munis de caméras de surveillance depuis six ans.

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