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Un contrat de cinq ans pour des services professionnels dénoncé

Les bureaux de SNC-Lavalin à Montréal. Archives Métro Photo: Archives PC

La Ville de Montréal s’apprête à accorder un contrat de 4,7M$ à SNC-Lavallin pour la réfection du réseau d’aqueduc. Il vise essentiellement à fournir des services professionnels au cours des cinq prochaines années, ce qui soulève l’ire de l’opposition officielle.

Les membres du comité exécutif seront appelés mercredi, lors de leur réunion hebdomadaire, à se prononcer sur l’octroi de ce contrat. Celui-ci prévoit «la production d’études, la préparation de plans et devis, la surveillance des travaux de construction, la gestion de projets ainsi que des services d’arpentage» du mois d’octobre 2014 au mois d’août 2019.

«Les besoins importants d’intervention sur le réseau primaire d’aqueduc et la grande quantité de projets visant la réalisation de travaux de construction et de rénovation des infrastructures stratégiques d’alimentation et de distribution d’eau potable font en sorte que les équipes internes ne peuvent pas assurer seules l’intégralité de la préparation et de la réalisation de ces projets», est-il écrit dans les documents remis aux élus.

Si les élus du comité exécutif décident de ne pas attribuer le contrat, «le rythme des investissements» ralentirait, «ce qui maintiendrait un niveau de risque important au niveau des conduites principales et entraînerait la perte de certaines subventions applicables», est-il écrit dans les documents de la Ville.

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, entend s’opposer avec véhémence à l’octroi de ce contrat. «Si on est capable de prévoir un volume de travail correspondant à plusieurs millions de dollars, si on sait le niveau de qualification que ça requiert, que l’on engage tout simplement, a-t-il mentionné.

«Après tout ce qu’on a connu au cours des dernières années, tout le monde a dit que la solution est la reconstruction de l’expertise interne. C’est ce que tous les candidats ont dit pendant la campagne, incluant [le maire Denis] Coderre», a ajouté M. Bergeron.

À la suite des nombreux scandales de corruption, le milieu des ingénieurs est en crise, d’après le chef de Projet Montréal, ce qui fait que plusieurs d’entre eux seraient prêts à travailler pour la Ville de Montréal. «C’est un moment béni pour se doter d’une bonne équipe d’ingénieurs», a-t-il dit.

Métro a tenté de connaître la position de la Coalition Montréal au sujet de ce contrat de services professionnels. Au moment de mettre en ligne, personne n’avait rappelé.

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