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Plus d’accessibilité demandée sur les bateaux des Croisières AML

Photo: Croisières AML

Le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) déplore un manque d’accessibilité aux personnes handicapées sur les bateaux des Croisières AML.

La présidente du regroupement, Linda Gauthier, témoigne avec regret, dans un communiqué, avoir reçu l’indication de la part des Croisières AML que les fauteuils électriques ne pouvaient pas franchir la passerelles d’embarcation sur leurs bateaux. Seuls les fauteuils manuels peuvent monter à bord.

«Mme Gauthier ne peut pas croire qu’en 2014, la société québécoise, les entreprises, les politiciens eux-mêmes ne soient pas plus inclusifs», indique le communiqué du RAPLIQ.

Aux Croisières AML, on indique que les employés responsables de soulever les fauteuils pour leur permettre de franchir la passerelle ne sont pas en mesure de porter les fauteuils électriques.

«Un fauteuil électrique, c’est très lourd. C’est impossible pour nos employés de porter ces fauteuils», indique Mélika Robert, conseillère aux communications aux Croisière AML.

La présidente du RAPLIQ ajoute avoir été surprise d’apprendre au moment de sa réservation pour un souper sur le Cavalier Maxim, à Montréal, que les toilettes n’étaient pas adaptées aux personnes à mobilité réduite.

«Ça reste tout de même un bateau. Nos plus gros bateaux sont en mesure d’accueillir les personnes à mobilité réduite, mais nous ne pouvons pas faire des rénovations et agrandir nos embarcations et nos toilettes comme un restaurant terrestre», justifie Mme Robert.

Les toilettes du Louis Jolliet, à Québec, et du bateau de la croisière aux baleines sont quant à eux adaptées aux personnes handicapées. «Ça dépend de l’espace dont on dispose. Sur ces bateaux, c’était possible, mais ce ne l’est pas actuellement pour celui de Montréal», précise Mme Robert.

Elle ajoute que les Croisières AML adhèrent à la vignette d’accompagnement touristique et de loisir offerte aux personnes à mobilité réduite. Cet outil leur permet d’être accompagnées par un aidant qui leur prête main-forte dans leurs déplacements sur le bateau, notamment pour avoir accès aux toilettes.

Michael Watkins de l’Office des personnes handicapées du Québec regrette de voir une telle situation, mais croit à la bonne foie des dirigeants de la compagnie.

«Dans le plus beau monde, tout serait universellement accessible. Mais l’évolution de la participation sociale des personnes handicapées fait en sorte qu’on en est à ce stade-ci : c’est beaucoup mieux qu’il y a 30 ans, mais il reste encore du travail», indique-t-il, précisant qu’il y a certaines réalités à considérer, dont l’âge de l’embarcation.

Le RAPLIQ déplore que les personnes handicapées paient le même prix que les autres clients «mais, au-delà de ce souper gastronomique, elles n’auraient pas eu les mêmes égards que les clients passagers sans limitation».

«Pourquoi? Parce qu’au Québec, les personnes handicapées sont considérées comme des êtres à part, des citoyens de seconde classe. Nos décideurs politiques ne contrôlent pas ces aspects-là, comme si la dignité humaine et l’inclusion sociale étaient des options négligeables», critique le regroupement.

Seuls les deux plus gros bateaux des Croisières AML, soit le Cavalier Maxim à Montréal et le Louis Jolliet à Québec, sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, s’ils sont en fauteuils roulants.

Croisières AML ajoute que toutes les informations relatives à l’accessibilité des personnes à mobilités réduites sur leurs bateaux sont indiquées sur leur site internet.

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