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Coalition Montréal demande de plus fortes pénalités pour les entrepreneurs retardataires

Alors que les retards s’accumulent, Coalition Montréal demande plus d’encadrement des travaux routiers réalisés sur les artères commerciales et propose d’imposer de plus fortes pénalités aux entrepreneurs retardataires.

Une motion en ce sens sera déposée au conseil municipal qui débute lundi.

Le parti donne en exemple, dans les documents transmis à la Ville, les travaux qui ont été réalisés sur le boulevard Saint-Laurent en 2008 ainsi que ceux sur la rue Notre-Dame Ouest en 2013 qui ont largement dépassé le calendrier prévu, au détriment des commerçants de ces artères.

«Ce qui s’est passé sur Saint-Laurent, se passe présentement sur la rue Rachel, sur un tronçon de la rue Saint-Denis et risque de se produire encore sur Sainte-Catherine quand les travaux débuteront. Les entrepreneurs n’ont aucune motivation pour accélérer les travaux», déplore Glenn Castanheira, directeur général de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent (SDBSL) qui salue l’initiative de Coalition Montréal.

Il indique que dans plusieurs grandes villes à travers le monde, comme Las Vegas, Porto et Londres, si des travaux sont réalisés dans une zone commerciale, une réglementation oblige les entrepreneurs à travailler rapidement, «soit par exemple en travaillant 7 jours sur 7. Ça fait partie de l’appel d’offres», souligne-t-il.

Coalition Montréal demande ainsi que soit mis sur pied un comité pour étudier l’utilisation de meilleures pratiques, «telles que de plus fortes pénalités financières pour les entrepreneurs (…) qui ne respecteraient pas les échéanciers établis». Ces sommes pourraient être transférées à un fonds servant à faire la promotion de l’artère commerciale, suggère Coalition Montréal.

Mais M. Castanheira ajoute qu’on ne peut pas pointer du doigt seulement les entrepreneurs. La bureaucratie est elle aussi responsable des retards, avance-t-il, et un travail doit être fait au sein des instances publiques.

«Les travaux au coin des rues Prince-Arthur et Saint Laurent, qui devaient durer 3 semaines, se sont plutôt échelonnés sur près de 2 mois, parce que le contacteur devait attendre qu’Hydro-Québec vienne passer des fils», fait remarquer le directeur de la SDBSL.

L’impact ne se ferait pas seulement voir sur la situation financière des commerçants, mais également sur la réputation de la métropole.

«Encore aujourd’hui, quand je parle à des gens de Québec, Gaspé ou Toronto, on me demande si les travaux ont toujours lieu sur Saint-Laurent», se désole M. Castanheira, qui craint que Montréal ait l’image d’une ville en constants travaux.

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