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Il ne faut pas arrêter de mettre le verre au recyclage, plaide Recyc-Québec

Photo: Archives Métro

Il est important que les citoyens continuent de mettre le verre dans leurs bacs à récupération, signale Benoît de Villiers, président directeur général chez Recyc-Québec.  Il réagissait au fait que le verre provenant de Montréal et de plusieurs autres villes du Québec ne soit pour l’instant plus recyclé.

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«Ça prend beaucoup de temps pour changer le comportement des consommateurs, et comme on espère trouver des débouchés pour le verre à moyen terme, il ne faut surtout pas qu’il change», a souligné M. de Villiers. Il a aussi rappelé qu’en attendant ces solutions, le verre avait une seconde vie en étant valorisé au site d’enfouissement. Environ 35% du verre au Québec est actuellement recyclé.

Plusieurs façons de réutiliser le verre sont en développement et en production au Québec. Il est question, par exemple, de favoriser son utilisation sous forme de poudre pour remplacer le ciment à l’intérieur du béton ou dans le filtreur à piscine.

«Quand une bouteille de vin redevient une bouteille de vin, c’est ce qu’il y a de mieux. Ça empêche d’extraire des matières premières pour les remplacer», a pour sa part plaidé Denis Blanquière, réalisateur du film «La poubelle province».

Un tel marché existerait pour le verre du Québec si sa qualité était augmentée, estiment plusieurs spécialistes. Actuellement, tous les items en verre sont réunis au même endroit lors de la collecte, ce qui donne du verre tout mélangé. «Une entreprise située à Montréal voudrait prendre son verre au Québec pour le recycler, mais il doit être séparé par couleur», a souligné M. de Villiers. Certains centres de tri testeraient d’ailleurs présentement des machines pouvant séparer le verre par couleur.

Ces machines coûtent toutefois très cher, a fait remarquer M. Blanquière. Selon lui et certains organismes, comme le Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED), la solution passe par l’instauration d’une consigne. «Dès le départ, le verre serait parfaitement bien trié, et les fonderies de verre se l’arracheraient», a expliqué M. Blanquière.

Un tel système existe présentement en Ontario. La SAQ s’oppose toutefois depuis plusieurs années à un tel système de consigne, considérant notamment que les coûts de la mesure seraient trop élevés et qu’elle ne règlerait pas le problème. «La consigne n’est pas une solution, parce qu’aucune usine au Québec utilise le verre vert. La seule usine qui réutilise le verre à Montréal, Owens-Illinois, a besoin de verre clair», a souligné Renaud Dugas, porte-parole SAQ. Selon M. Dugas, la solution durable est d’encourager l’utilisation de poudre de verre, qui est fabriquée par une usine de Tricentris au Québec, dans le ciment.

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