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Grabuge au conseil municipal: les syndicats fustigent les propos de la Ville

Photo: Laurence Houde-Roy

Les policiers et les pompiers de Montréal ont vivement critiqué, mardi, les propos tenus par Anie Samson, responsable de la sécurité publique à la Ville de Montréal, en lien avec la manifestation d’une centaine d’employés municipaux qui ont envahi la salle du conseil municipal le 18 août dernier.

Au lendemain de cette manifestation surprise, le maire de Montréal, Denis Coderre, avait affirmé que les conséquences de cette action contre le projet de loi 3 pourraient aller jusqu’à des congédiements de certains syndiqués.

Mme Samson, dans une entrevue parue mardi avec La Presse, aurait plutôt affirmé qu’«il y a des gens qui ont perdu leur job et qui ne le savent pas encore», ajoutant au passage que des accusations criminelles seront certainement portées contre des employés.

Les deux chefs syndicaux des policiers et des pompiers de Montréal ont déploré l’ingérence politique que représente, à leur avis, cette déclaration de Mme Samson.

«Avec sa déclaration, Mme Samson met une pression indue sur les enquêteurs pour que des accusations criminelles soient déposées» a déploré par communiqué Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, qui espère que l’enquête soit transférée à la Sûreté du Québec (SQ).

Le président de l’Association des pompiers de Montréal, Ronald Martin, croit lui aussi que «Mme Samson s’est [immiscée] dans des juridictions qui ne relèvent aucunement du pouvoir politique, mais qui sont la prérogative exclusive des tribunaux».

En réaction à ces critiques, le cabinet du maire a simplement indiqué mardi qu’ils «gardent le même plan initial». Le cabinet avait effectivement précisé plus tôt dans la journée qu’il a toujours été question que les conséquences de cette manifestation contre le projet de loi 3 puissent aller jusqu’à des congédiements, «mais il faut attendre les résultats de l’enquête [du SPVM]».

La Ville ajoute que Mme Samson «ne fait que dire que c’est évident que des gestes criminels ont été commis et qu’il y aura des conséquences».

Les résultats de l’enquête du SPVM seront connus «prochainement», indique la Ville, mais la date exacte n’est pas encore précisée.

Intervention de la SQ ?
Les policiers de Montréal espèrent que l’enquête soit transférée à la SQ, mais l’intervention de la police provinciale ne peut se produire que si l’administration du maire Denis Coderre en fait la demande. «Si, à la lumière des conclusions de l’enquête interne du SPVM, le maire de Montréal ou la Ville n’est pas satisfait des conclusions (…) il aura le loisir de demander une intervention de la SQ, mais à ce jour, cette demande n’a pas été formulée», a précisé Jean-Philippe Guay, attaché de presse de la ministre Lise Thériault, qui précise que ce serait de l’ingérence politique de la part de la ministre de dépêcher la Sûreté du Québec à l’heure actuelle.

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