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La Nuit des sans-abri en trois temps

La marche de 2013 Photo: Chrisitne Deschênes

Vendredi, la Nuit des sans-abri, l’événement qui vise à sensibiliser la population à la cause des itinérants, fête ses 25 ans. Voici trois façons de contribuer à la cause.

Bouton-vert_01S’informer. Les intervenants en itinérance se disent à la croisée des chemins. Le plan d’action de la Ville, qui prévoit notamment la construction de 1000 logements sur trois ans, est jugé «intéressant» par Pierre Gaudreau, porte-parole du Réseau des personnes seules et itinérantes de Montréal. Mais les intervenants en itinérance attendent surtout la présentation d’ici deux mois du plan d’action gouvernemental. Ils espèrent notamment des annonces qui viendront concrétiser la construction de quatre centres d’injection supervisée. «Il faut aussi développer des services pour favoriser la transition des gens à la sortie des Centres jeunesse, des hôpitaux ou des centres de détention pour éviter qu’ils n’aboutissent à la rue», ajoute M. Gaudreau. Ce dernier espère aussi que le SPVM accentuera son virage vers moins de répression et plus de compréhension. «L’équipe EMERI, qui intervient spécifiquement auprès des itinérants, ne compte que cinq agents. On aimerait que leur façon de faire soit reprise auprès du reste des policiers sur le territoire», selon M. Gaudreau.

Bouton-vert_02Expérimenter. Vivre comme un itinérant, c’est l’expérience tentée par le journaliste Hugo Meunier dans le cadre de l’émission 21 jours, diffusée à TV5. Sans revendiquer le titre d’expert, son expérience le pousse à s’interroger sur le système en place. Sa cible principale: la fermeture des hôpitaux psychiatriques dans les années 1970 et le manque de fonds publics pour tenter de corriger la situation. Hugo Meunier s’interroge aussi sur l’efficacité du réseau des refuges qui, en offrant toute une large gamme de services, pourrait contribuer à créer un certain confort chez les sans-abri, prolongeant ainsi indirectement leur situation. À ceux qui voudraient toucher du doigt leur quotidien, le journaliste suggère d’aller au café jouxtant la Mission Old Brewery. «L’endroit est ouvert à tous pour favoriser les échanges, mais il n’y a que des itinérants qui s’y ramassent. Pourtant plusieurs de ceux qui sont à la rue depuis peu de temps, à cause de problèmes de jeu ou de dépression, ne demandent qu’à discuter pour décompresser un peu», selon lui.

Bouton-vert_03Participer. Avant de s’installer sur la place Pasteur dans le Quartier Latin pour y passer la nuit, les participants de la Nuit des sans-abri défileront sur la rue Sainte-Catherine à partir du square Philips. Sur le site de la vigie, plusieurs activités sont au menu. Citons notamment le concert du chanteur Bernard Adamus, une prestation de la chorale de la Rue des femmes et des représentations de cirque de rue, ainsi que la lecture de lettres d’espoir en provenance des 36 autres villes participantes. Les organisateurs attendent près de 1500 personnes. «L’idée c’est de démystifier le phénomène de l’itinérance», explique Andréanne Fafard, qui coordonne l’événement. Les organisateurs ne manqueront pas aussi de rappeler que si le nombre de nuitées en refuge a augmenté de 20% depuis 5 ans à Montréal, les refuges continuent de tirer le diable par la queue pour boucler leurs budgets.

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