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Moyens de pression et possible grève pour les cols blancs de Montréal

Photo: Denis Beaumont/Archives Métro

Près de 150 officiers syndicaux du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM), soit les cols blancs de Montréal, ont voté jeudi à l’unanimité une résolution prévoyant le déclenchement de moyens de pression pouvant mener à la grève générale illimitée.

Cette résolution sera soumise aux 8000 membres du syndicat qui prendront la décision finale au cours de leur assemblée générale mardi.

«C’est historique chez nous. La dernière grève [pour l’ensemble des syndiqués] date de 1967 et c’était avec le même style de résolution», a affirmé à Métro Alain Fugère, président du SFMM, qui s’attend à une «bonne réponse» de la part des membres.

Dans le cas où les membres votent en faveur de cette résolution, le premier «moyen de visibilité» se fera le soir même de l’assemblée générale et se poursuivra à partir du lendemain, ajoute M. Fugère, qui réserve ses commentaires sur le type de moyens de pression.

«On va commencer par la gradation [des moyens de pression]. On va voir comment l’employeur va répondre. (…) On va passer par toute la gamme de moyens, et ça va jusqu’à la grève générale illimitée», explique M. Fugère.

L’adoption de cette résolution par les officiers syndicaux s’est faite en réaction à la dernière journée de négociation pour une nouvelle convention collective entre la Ville et le syndicat, qui est sans contrat de travail depuis 2011. La direction des ressources humaines et le porte-parole de la partie patronale pour les négociations n’avaient plus le mandat de négocier, rapporte M. Fugère, et devaient aller chercher un nouveau mandat auprès de l’administration.

«On est tombés de notre chaise (…) Nous sommes toujours à la table de négociation, mais on a mis notre pied à terre. La Ville a l’obligation de venir négocier de bonne foi avec nous. Là, ce n’est pas le cas. C’est pour ça qu’on est rendus-là», insiste M. Fugère, qui précise que les deux parties négocient depuis maintenant 18 mois.

La Ville s’est abstenue de commenter avant le vote de mardi.

Le président des cols blancs estime que la Ville repousse les négociations pour attendre l’adoption du projet de loi 3 sur les régimes de retraite par le gouvernement libéral.

«Pourquoi niveler par le bas dans le débat sur les caisses de retraite? On dit à la population que tous ceux qui en ont, ne devraient pas en avoir. Le gouvernement aurait plutôt dû s’attarder à ceux qui n’en ont pas et trouver des solutions», a commenté M. Fugère.

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