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Un nouveau joueur dans l’industrie du taxi

Photo: Collaboration spéciale

Après Uber, c’est au tour de l’entreprise Hypra de se lancer dans l’industrie du taxi à Montréal.

Hypra, qui sera officiellement lancée lundi soir, propose elle aussi une application de géolocalisation pour acheminer ses appels et veut «révolutionner» le monde du taxi dans la métropole, selon son directeur au développement, Daniel Di Massimo. Le service n’engagera que des chauffeurs possédant un permis de taxi valide.

Différence principale entre Hypra et ses concurrents: l’entreprise ne chargera aux chauffeurs que 47 cents par course. Elle ne prélèvera pas de commission sur les factures et n’exigera pas de paiement mensuel pour exercer ses fonctions en tant que chauffeur.

«C’est absolument énorme pour un chauffeur de taxi de sauver cet argent-là», lance M. Di Massimo. Il avance qu’un chauffeur de taxi affilié à un de ses compétiteurs peut avoir à débourser plus de 1000$ par mois pour exercer son métier en frais de toutes sortes. M. Di Massimo affirme aussi que les chauffeurs de son entreprise auront droit à des prix préférentiels pour se procurer de l’essence ou pour assurer leur véhicule.

Tous les véhicules seront inspectés et entretenus régulièrement, selon lui.

Le président de la section montréalaise du Comité provincial de concertation et développement de l’industrie du taxi, Dory Saliba, se méfie de la nouvelle compagnie. Il explique que la répartition des appels par le biais d’une application mobile, comme le fera Hypra, comporte des risques pour les clients. Un chauffeur pourrait prêter son mobile à un ami, qui pourrait ensuite agir comme chauffeur de taxi, ou bien un chauffeur pourrait utiliser son application mobile dans un véhicule qui n’est pas approuvé par la compagnie. «Si on reçoit un appel sur un téléphone mobile, on ne sait pas si c’est vraiment le chauffeur qui répond, on ne sait pas si c’est vraiment le bon véhicule», dit-il. M. Saliba ajoute que les véhicules de compagnies comme Taxi Diamond ou Taxi Hochelaga sont munis de dispositifs qui écartent de tels scénarios.

«C’est impossible», répond du tac au tac M. Di Massimo. Il réplique en outre que l’application pour chauffeurs Hypra est protégée par un mot de passe pour s’assurer de l’identité du chauffeur.

Max-Louis Rosalbert, président du Regroupement des propriétaires et chauffeurs de taxi de Montréal, a affirmé à Métro qu’il supporte la compagnie Hypra. «C’est mieux pour nos chauffeurs, il n’ont pas à payer de cotisation. En plus, contrairement à Uber, c’est légal», a-t-il dit, rappelant que Hypra est reconnue par le Bureau du taxi montréalais.

Quelque 50 chauffeurs travaillent présentement pour Hypra, selon M. Di Massimo.

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