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Chantier du CHUM: la place de l’anglais inquiète

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL – Le directeur général de la FTQ-Construction profite de la Journée internationale de la Francophonie pour dénoncer ce qu’il perçoit comme étant une aberration.

Yves Ouellet se désole de voir la place de premier plan qu’occupe l’anglais sur le chantier du futur Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

D’après lui, depuis que les premiers coups de marteau y ont été donnés, divers documents — y compris des plans — ont été remis par le consortium Construction santé Montréal (CSM) aux entrepreneurs et aux travailleurs québécois sans qu’ils n’aient été traduits en français.

Il s’inquiète de cette façon de faire qui, à son avis, peut poser une menace à la sécurité des employés unilingues. Il juge qu’elle peut aussi entraîner «des vices de construction».

M. Ouellet poursuit sur sa lancée en mentionnant que des représentants de CSM éprouvent de la difficulté à s’exprimer dans la langue de Molière.

Cette situation ne l’étonne guère puisque, selon lui, le consortium ne dispose pas d’un plan de francisation.

Dans un pareil contexte, Yves Ouellet estime que la classe politique se doit d’agir.

«C’est le gouvernement qui a signé un contrat avec CSM. C’est le gouvernement qui a la responsabilité d’imposer le français sur ce chantier», martèle-t-il.

Il va même plus loin en exigeant que des modifications soient apportées à la Charte de la langue française.

Le but de ces changements serait de forcer les entreprises étrangères qui paraphent des contrats publics à respecter la langue de la majorité au Québec, et ce, dès «le jour un d’un chantier».

«Les travailleurs devraient être embauchés pour leurs compétences de bâtisseurs, pas pour leurs compétences de traducteurs», conclut M. Ouellet.

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