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Transport adapté de la STM: des avertissements en temps réel d’ici 2018

Véhicule de transport adapté de la STM Photo: STM

D’ici 2018, les personnes à mobilité réduite recevront un appel téléphonique ou un message texte pour les informer que le minibus du transport adapté de la Société de transport de Montréal (STM) arrivera sous peu.

La STM a commencé à travailler sur la deuxième phase de son projet Extra, qui permettra la mise en place d’un système de gestion en temps réel du transport adapté. Un appel d’offres a été diffusé cette semaine pour trouver une firme externe spécialisée dans les technologies de l’information qui l’épaulera, notamment en mettant à sa disposition des ressources humaines.

Au cours des prochaines années, les 86 minibus de la STM ainsi que les quelque 1500 voitures de taxi qui conduisent des personnes handicapées à bon port seront munis d’un système de géolocalisation. La STM pourra ainsi suivre en temps réel les déplacements en transport adapté et connaître leur coût exact.

À l’heure actuelle, les usagers qui peuvent difficilement se déplacer dans les réseaux réguliers de bus et de métro et qui veulent avoir accès au transport adapté doivent faire une réservation en ligne ou par téléphone.

«Si le minibus ou le taxi est en avance ou en retard, la personne ne le sait pas, a indiqué la porte-parole de la STM, Amélie Régis. Avec le programme Extra, il y aurait un appel du système pour dire qu’on arrive dans une dizaine de minutes.»

Au total, le projet Extra coûtera 25,5M$. La STM a déjà dépensé 3,5M$ pour mettre à jour son logiciel de planification. «C’était nécessaire pour qu’on puisse implanter la deuxième phase du projet», a dit Mme Régis. Le reste de l’enveloppe budgétaire servira à la création du système de gestion du transport adapté et à l’installation des systèmes de géolocalisation. Ceux qui seront placés dans les minibus seront payés par la STM, alors que ceux qui se trouveront dans les voitures de taxi seront achetés par les entreprises de taxi.

Le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) salue l’initiative de la STM, mais sa présidente, Linda Gauthier, a du mal à croire qu’elle résoudra les nombreux problèmes du transport adapté. Selon elle, ce service n’est ni ponctuel ni flexible.

«J’ai de la misère à y croire, mais tant mieux si ça fonctionne», a dit Mme Gauthier. Cette dernière a déploré les délais avant la concrétisation. Elle les attribue à un «manque de volonté politique» de la STM.

«On ne fait pas partie des priorités de la STM», a-t-elle dit, en évoquant les difficultés que connaissent les rampes d’accès des autobus réguliers et le peu d’ascenseurs qui ont été installés dans le métro

Le RAPLIQ souhaite intenter une recours collectif contre la STM, mais aussi contre l’Agence métropolitaine de transport, la Ville de Montréal et le ministère des Transports du Québec en raison de l’inaccessibilité du réseau de transport en commun. Il a déposé un requête en ce sens la semaine dernière devant la Cour supérieure.

Transport adapté à la STM

  • Budget annuel : 68M$ (2014)
  • Achalandage : 26 500 clients
  • Déplacements : 3 millions par année

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