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Le «quota» de citoyens admis à l’hôtel de ville décrié

L’opposition officielle à la Ville de Montréal, Projet Montréal, demande la fin de la limite de citoyens admis à l’intérieur de l’hôtel de ville lors des conseils municipaux.

Cette limite, qui a déjà été de 50 personnes et qui est maintenant de 100 personnes – selon le principe «premier arrivé, premier servi» – , est en vigueur depuis la manifestation agitée des pompiers de Montréal le 18 août dernier à l’hôtel de ville.

Projet Montréal demande le retour à la situation antérieure où la seule limite en vigueur était la limite pompier du hall d’honneur qui est d’environ 200 personnes.

La citoyenne Christiane Dufresne, qui s’est déjà vu refuser l’accès à l’hôtel de ville avec ses concitoyens du Sud-Ouest en raison de cette limite, appui la demande de Projet Montréal. «En terme de sécurité, il ne faut pas tomber dans la paranoïa. [Le 18 août], il y a peut-être eu des événement stressants pour l’administration, mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier», a-t-elle exprimé.

Elle regrette que ce «quota» empêche certains citoyens qui se voient refuser l’accès à l’hôtel de ville de poser leurs questions aux élus. Elle remarque également que ceux qui peuvent entrer à l’hôtel de ville n’ont pas nécessairement une question à poser et certains choisissent plutôt de s’asseoir dans le hall d’honneur.

Mme Dufresne a été également étonnée de voir que ceux qui sont acceptés à l’intérieur de l’hôtel de ville se font fouiller et doivent passer au détecteur de métal

Selon les élus de Projet Montréal, cette limite décourage de plus en plus certains citoyens à se déplacer pour poser leurs questions aux élus. «Pourquoi est-ce qu’ils prévoiraient une gardienne pour les enfants s’il y a des chances qu’ils ne puissent pas poser leur question en se déplaçant à l’hôtel de ville?» a illustré le conseiller Alain Vaillancourt.

Il rappelle qu’en novembre dernier, une douzaine de citoyens du Sud-Ouest s’est vu refuser l’accès à l’hôtel de ville lors du conseil municipal parce que le «quota» avait été atteint. «Le message que ça donne, c’est que l’hôtel de ville n’est plus accessible», regrette le conseiller.

Si bien que le leader de Projet Montréal, Marc-André Gadoury, remarque depuis plusieurs mois une baisse du nombre de questions posées par les citoyens à l’hôtel de ville. «Lors d’un dernier conseil municipal, on a dû écourter la période de questions prévue parce qu’il n’y avait plus de citoyens inscrits», s’inquiète l’élu.

«Pour moi, ce que fait l’administration Coderre, c’est du déni de la démocratie», estime le citoyen Laurent Morissette. Il a fait valoir également qu’il est difficile pour les personnes à mobilité réduite de se déplacer, notamment lors de la saison hivernale. «La limite de personne admise n’est pas connue d’avance, les gens n’ont aucune certitude à savoir s’il vont pouvoir entrer à l’hôtel de ville, et on doit rester à l’extérieur si nous sommes refusés», déplore-t-il.

Il ajoute que, dans ce cas, il est ardu pour lui de modifier l’horaire de son transport adapté pour retourner à son domicile.

Le maire Denis Coderre a réagi en disant que la question de la sécurité relève des autorités en présence et qu’il ne compte pas s’immiscer dans le dossier. «C’est la maison des citoyens, on s’assure qu’il puisse y avoir des questions et une présence des citoyens, mais on ne jouera pas, dans le contexte actuel, avec la sécurité des gens. Je pense que c’est important de faire cet équilibre entre l’ouverture et la vigilance», a ajouté le maire.

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