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Le tourisme à Montréal encore peu touché par les manifestations

Photo: Getty Images

Bien que la situation soit jugée préoccupante par Tourisme Montréal, les manifestations étudiantes n’ont pas, pour le moment, eu d’effets négatifs sur l’industrie.

Le vandalisme et les affrontements entre policiers et manifestants ne représentent pas l’image de «carte postale» idéale pour une ville. Et pourtant en avril 2012, les hôtels ont connu une légère hausse de fréquentation, de l’ordre de 1 à 2%, par rapport à la même période l’an dernier.

Il est toutefois encore trop tôt pour évaluer complètement l’impact des manifestations des étudiants à Montréal sur le tourisme. Il faut attendre les donnés du mois de mai où les manifestations se sont radicalisées en plus d’avoir été couvertes par les médias internationaux.

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Pierre Bellerose, vice-président de Tourisme Montréal, surveille la situation de près. Pour le moment, le tourisme d’affaires n’est pas affecté par la crise. Les derniers congrès, qui se sont tenus à Montréal, se sont d’ailleurs bien déroulés. «Il n’y a pas eu d’annulation ou de baisse de fréquentation, indique M. Bellerose. On a même constaté qu’il y avait des congressistes qui ne savaient même pas qu’il y avait des problèmes et des manifestations.»

Aux touristes inquiets, qui téléphonent à Tourisme Montréal –et ils sont très peu, selon M. Bellerose-, l’organisation leur répond d’éviter les manifestations, mais insiste pour dire que la ville reste très sécuritaire.

M. Bellerose rappelle aussi que des manifestations pacifiques se déroulent en ce moment à Madrid, ou encore à Chicago. À l’échelle internationale, le Québec ne se démarque donc pas spécialement en tant que lieu à éviter.

À titre de comparaison, la crise d’Oka, à l’été 1990 ou encore le 11 septembre 2001, avaient particulièrement affecté l’industrie du tourisme. En 2001, Montréal avait enregistré une baisse de fréquentation de 5%, ce qui est beaucoup moins que les 25% enregistrés à New York. «L’industrie touristique a déjà vécu de grosses crises et on espère que ce n’est pas ce qu’on en vivra pas une», dit M. Bellerose. Mais même dans cette éventualité, ce dernier se souvient qu’en 1990, une semaine après la fin du conflit avec les Mohawks, les touristes étaient revenus.

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