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S’inspirer de la Biosphère

Photo: Eva Blue

Élaborer un projet en moins de 48 heures en s’inspirant de la Biosphère: c’est le défi qu’ont eu à relever cette fin de semaine la cinquantaine de participants du Buckython dans le cadre du Printemps numérique.

Le but de ce hackathon, nommé d’après le surnom de l’architecte américain Richard Buckminster Fuller et créateur de la Biosphère, n’était pas de produire un nouvel emblème architectural pour la métropole. Il s’agissait plutôt d’utiliser les travaux de ce penseur comme point de départ pour mettre sur pied un projet à la manière d’une start-up. «La géométrie est seulement un prétexte pour développer une approche innovante», indique Mehdi Benboubakeur, responsable du Printemps numérique.

Les participants ont eu droit à une présentation des concepts de l’architecte par un collaborateur au Buckminster Fuller Institute de New York, Kurt Przybilla. «Avoir la présentation d’un homme comme lui, expert en structures synergétiques, nous a permis de comprendre qui est Buckminster Fuller et comment ses idées peuvent être appliquées au jour le jour», juge Noah Redler, directeur de la Maison Notman, où se déroulait l’événement.

Sept équipes sont donc sorties de ce blitz de création avec des projets. Ceux-ci seront exposés dimanche prochain à la SAT dans le cadre du symposium sur les technologies interactives Symposium IX.

Une des équipes a élaboré un abribus interactif en dôme géodésique, comme la Biosphère, qui permettrait aux usagers du transport en commun de produire des sons ou des lumières en touchant la structure. «On s’est inspirés de la philosophie de Bucky pour s’attaquer à l’isolement en milieu urbain, raconte l’étudiante en muséologie Christine Gaudet, qui prenait part à son premier hackathon. Cet abribus permet de communiquer avec les autres usagers, puisque pour l’utiliser à sa pleine capacité, il faut absolument être deux ou plus.»

«L’idée, c’était de se réapproprier une œuvre d’envergure de Montréal, dont on n’est pas toujours conscient de l’importance.» – Mehdi Benboubakeur, responsable du Printemps numérique

L’équipe de Vahid Vidah a de son côté imaginé un système de visualisation des mots-clics en trois dimensions. «On est partis de la géométrie de Buckminster Fuller et de son amour des tétraèdres, explique cet adepte avoué des hackathons, qui a été attaché du politicien montréalais Marcel Côté. On prend quatre mots-clics qui forment les pointes d’un tétraèdre. Une des pointes peut être connectée à trois autres mots-clics et cela forme un nouveau tétraèdre et ainsi de suite. Ça permet de faire une structure en 3D pour visualiser le flot d’information et les interconnexions.»

M. Vidah indique que son équipe est déjà en train de travailler sur l’interface de ce projet intitulée tetra.city. «On vise 2017, pour le 50e anniversaire de l’Expo 67», lance-t-il.

Toutes les facettes des travaux de Buckminster Fuller ont ainsi été exploitées par les équipes formées de programmeurs, d’artistes, de designers et de scientifiques. Une équipe a même appliqué les principes de la synergie pour inventer une forme de yoga collaboratif, dans laquelle les positions ne peuvent être exécutées que si les participants prennent appui les uns sur les autres.

Présentation des projets du Buckython
À la SAT
Dimanche 24 mai 15h30

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