Le campement du FRAPRU rapidement démantelé

La centaine de manifestants qui avaient établi un campement en plein cœur du quartier des spectacles jeudi pour dénoncer les pénuries de logements abordables et les coupes gouvernementales dans ce secteur doivent quitter les lieux. À 16h30, le Service de police de la Ville de Montréal était en train de démanteler le camp. Deux personnes avaient été arrêtées.

Selon François Saillant, coordonnateur du Front populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), cette forme de manifestation a pour but de sensibiliser la population à cette problématique ainsi que mettre la pression sur les deux paliers de gouvernements. «Quand les campeurs auront décidé qu’ils auront atteint ces deux objectifs, le camp sera levé», a-t-il déclaré jeudi.

Si le maire Denis Coderre s’est dit solidaire avec ces revendications, il avait affirmé plus tôt cette semaine que ce type de campement ne serait pas toléré, notamment pour des raisons de sécurité. M. Saillant affirme que les participants ont pris des mesures strictes et que l’alcool, les drogues et le harcèlement sexuel ne seraient pas tolérés sur le site situé à deux pas des locaux de la Maison symphonique et du SPVM.

Le FRAPRU affirme que ce moyen d’action est légal. Il se fie sur une décision judiciaire (André Bérubé c. Ville de Québec), où le plaignant qui avait été délogé lors du mouvement Occupy Québec en 2011 avait finalement remporté sa bataille en Cour supérieure. «Le juge avait statué qu’une tente était, au même titre qu’une pancarte, un moyen d’expression et qu’en lui demandant de la retirer la Ville de Québec avait brimé sa liberté d’expression» a déclaré M. Saillant.

Plus de détails suivront.