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Un jour ou deux dans la vie d’un conteneur

Photo: Chantal Lévesque/Métro


Zone restreinte depuis 2001, le port de Montréal n’est pas accessible au public. Métro a pu participer à une visite guidée en compagnie de l’Administration portuaire de Montréal et de la communauté des affaires de la métropole. Voici donc le parcours d’un conteneur qui arrive au port.

Le port de Montréal
Propriété du gouvernement fédéral, le port de Montréal est ouvert 12 mois par année. Si un conteneur peut languir de cinq à sept jours sur le quai dans les ports de la côte Ouest de l’Amérique du Nord, à Mont­réal, l’objectif est de deux jours, selon Serge Auclair, vice-président stratégie et ressources humaines à l’Administration portuaire de Montréal (APM).

«On essaie de limiter le temps, parce que l’espace sur un terminal de conteneurs a une très, très haute valeur», explique-t-il.

Un peu plus de 200 employés de l’APM travaillent dans le port. La plupart sont des cols bleus qui font l’entretien des routes et des aqueducs ou le déneigement, entre autres.

Le conteneur arrive par bateau
Le terminal de conteneurs Maisonneuve qu’a visité Métro a une superficie de 20 ha et une capacité de 12 500 conteneurs.

Première étape lorsqu’on décharge le conteneur du navire: il passe dans un détecteur de radiations mis en place par la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Il est ensuite minutieusement placé sur une des piles pouvant comprendre cinq conteneurs, et son emplacement exact est enregistré.

Il repart par camion…
Lorsqu’un camionneur arrive au terminal, il reçoit un billet électronique qui contient «l’adresse» du conteneur qu’il vient chercher. On l’oriente ensuite vers la pile où son conteneur se trouve.

Une grue prend alors le conteneur et le dépose sur le camion.

Les grues du port peuvent transporter deux conteneurs à la fois. Les plus grosses, qui peuvent soulever jusqu’à 88 tonnes, sont 100% électriques.

Le port est généralement ouvert aux camionneurs de 6h à 15h, mais dans certaines circonstances, cela peut s’étendre jusqu’à 22h, selon Richard Piechowiak, directeur d’opérations au terminal Maisonneuve, qui travaille au port depuis 1977.

… ou en train
Le port de Montréal possède sa propre gare de triage, et même ses locomotives pour déplacer des wagons.

Cette gare de triage agit comme tampon entre les transporteurs ferroviaires, «qui sont réglés à la minute près», selon M. Auclair, et les lignes maritimes, qui sont souvent à la merci des conditions météorologiques. Cela permet d’éviter les embouteillages.

À partir de la gare de triage, les transporteurs Canadien National (CN) et Canadien Pacifique (CP) acheminent les conteneurs vers leurs destinations. Les conteneurs déchargés à Montréal peuvent atteindre l’Oregon ou même le Texas par train.

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