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Voitures électriques en libre-service : la Ville pourrait assouplir les critères

Les critères techniques que devront respecter les entreprises d’auto électriques en libre-service à Montréal pourraient évoluer, clame la Ville de Montréal, qui réfute de vouloir favoriser l’entreprise française Bolloré.

Dans l’appel d’intérêt international dévoilé il y a trois semaines, la Ville indiquait que le modèle privilégié impliquait des véhicules ayant une autonomie de 150km l’été, disposant de quatre places et proposant un système compatible avec la carte OPUS.

Or, l’entreprise car2go, qui est déjà présente sur le marché, ne répond à aucune de ces trois conditions et ne propose ses Smart électriques sur moins de 5% des marchés qu’elle déssert. Elle a d’ailleurs embauché un lobbyiste la semaine dernière pour tenter de faire infléchir la ville.

En conférence de presse, lundi, le responsable des transports Aref Salem a tenu à préciser que «ces critères servaient de base aux discussions et que ça pourrait évoluer». L’élu indique néanmoins que l’autonomie des batteries demandée a été évaluée pour permettre à tous les résidants, même ceux du bout de l’île, de pouvoir bénéficier du service. En effet, l’autonomie des batteries diminue de près de 40% l’hiver lorsque le chauffage fonctionne.

L’utilisation du véhicule grâce à son téléphone mobile pourrait aussi rapidement remplacer l’utilisation de la carte OPUS.

L’opposition officielle continue de son côté de clamer que le maire Denis Coderre tente de favoriser l’entreprise française Bolloré qui est derrière le Bluecar. «Les critères établis éliminent les autos des deux tiers de fabricants, a déclaré l’élu de Projet Montréal, Guillaume Lavoie. Si le maire Coderre croyait vraiment dans l’autopartage, il aurait autorisé les véhicules en libre-service [AutoMobile et car2go] au centre-ville», a ajouté M. Lavoie. Le Bluecar est actuellement en cours d’homologation par Transport Canada et ne correspond donc pas pour l’instant aux critères exigés par la Ville.

La mise en place du futur réseau débutera avec l’implantation de 500 véhicules électriques en 2016 et 2017 et de 500 autres en 2018 et 2019. La Ville-centre piloterait en parallèle l’installation de bornes de recharge accessibles à tous. Elle devra toutefois rapatrier la responsabilité de l’émission des vignettes universelles de stationnement, qui est actuellement une compétence d’arrondissement.

Contrairement à ce qui avait été annoncé ce printemps, l’administration municipale pourrait très bien ne pas aller en appel d’offres et se contenter d’édicter les critères permettant aux entreprises intéressées d’obtenir les vignettes pour garer les autos dans quasiment tous les secteurs non tarifés de l’île.

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