Plus d’efforts à faire pour le bien-être des piétons, croit le Centre d’écologie urbaine

La Ville de Montréal développe des bonnes initiatives pour assurer le bien-être des piétons, mais elle doit encore consentir des efforts pour davantage prendre en considération ces derniers à la planification de ses projets d’aménagement public.

«On pense [l’espace public] encore et toujours pour l’automobile, a indiqué la directrice du Centre d’écologie urbaine de Montréal, Véronique Fournier. La différence fondamentale avec l’Europe, c’est que là-bas, on pense l’espace public pour une diversité d’usagers et de modes de transport.»

Mme Fournier participaient jeudi au Forum piéton qu’organisait l’organisme Vivre en Ville à la Grande Bibliothèque. Une centaine de citoyens, de professionnels de la santé et de l’urbanisme et de représentants de villes et de groupes environnementaux y ont pris part.

Des initiatives intéressantes émergent dans la métropole pour assurer la sécurité des piétons, a souligné Véronique Fournier, comme le programme d’implantation de rue piétonne, qui a permis au cours de l’été de piétonniser notamment une portion des rues Ontario, dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, et Castelnau, dans le quartier Villeray. Ces projets «marginaux» ne sont pas suffisants, selon elle.

«Lorsqu’on planifie, on doit inclure en amont des préoccupations pour les piétons», a insisté la directrice du centre. Elle a évoqué des incongruités, telles que l’absence de feux piétons ou de traverse piétonne à proximité d’une station de métro.

«Il faut avoir la volonté de redistribuer les priorités d’investissement», a-t-elle dit. Ce n’est pas vrai que la majorité des sommes doivent aller qu’au développement d’infrastructures routières pour les automobilistes. Le transport, ce n’est pas que ça.»

Véronique Fournier espère que la prochaine mouture de Plan de transport inclura des exigences quant à l’aménagement public pour les piétons puisque, selon elle, c’est la qualité de vie en ville qui est en cause.