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Des chauffeurs de taxi comptent paralyser la ville

Les clients ont pu prendre le taxi mercredi midi, la grève ayant été annulée. Photo: TC Media – Hugo Lorini

Des chauffeurs de taxi de Montréal et de Québec ont l’intention de déclencher une grève d’une journée à la fin janvier pour demander au gouvernement d’agir contre UberX.

Depuis une dizaine de jours, plus de 770 chauffeurs de taxi de Montréal ont signé un formulaire appuyant ce mouvement de grève, selon son porte-parole Mouhcine El Meliani, qui s’attend à en obtenir plus de 2400.

«Les chauffeurs ne feront plus marche arrière, ils n’ont plus rien à perdre. C’est maintenant la seule manière de faire, puisque le ministre des Transports et le maire Denis Coderre ne font rien pour arrêter UberX, qui vole nos clients devant nous de façon illégale», a affirmé dimanche M. El Meliani à Métro.

En plus de refuser de travailler, M. El Meliani avance que les chauffeurs en grève pourraient bloquer la circulation, notamment autour de l’aéroport et sur les ponts. Il estime que les chauffeurs pourront le faire puisque l’article 500.1 du Code de la sécurité routière, qui interdit que les manifestations entravent la circulation, a été invalidé par la Cour supérieure en novembre. Le règlement demeure toutefois en vigueur pour une période de six mois, le temps accordé au gouvernement pour modifier le Code.

Hicham Berouel, président de deux entreprises de taxi de Lévis et de Sainte-Foy, souligne que plus d’une centaine de chauffeurs de taxi de la ville de Québec comptent faire la grève en même temps que ceux de Montréal.

«Ils se sentent délaissés par le gouvernement. La colère est sérieuse dans l’industrie.» – Benoit Jugand, porte-parole du Regroupement des travailleurs autonomes Métallos

 

Le Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM), qui compte 5000 membres, principalement des propriétaires de taxi, n’entend pas pour l’instant inciter ses membres à participer à ce mouvement. «On n’est pas rendus à l’��tape de la grève, même si ça fait partie des stratégies envisagées. On espère encore que le gouvernement va réagir, mais on va durcir le ton», a souligné Benoit Jugand, porte-parole du RTAM.

M. Jugand croit toutefois qu’il faut prendre la menace des chauffeurs au sérieux, notant que ses membres sont libres de participer à la grève sur une base individuelle.
Les organisateurs comp­tent annoncer la date de l’éventuelle grève la veille de celle-ci.

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