Soutenez

[CurioCité] Barrières anti-suicide sur les ponts: la solution?

Cette question a été posée sur le site CurioCité où les citoyens de Montréal peuvent s’adresser directement aux journalistes de Métro et poser leurs questions.

***

«Beaucoup de recherches ont été faites sur les barrières anti-suicide, affirme à Métro Catherine Rioux, de l’Association québécoise de prévention du suicide. Elles ont déjà démontré leur efficacité». Le nouveau pont Champlain sera d’ailleurs doté de telles barrières dissuasives, tout au long de la piste multifonctionnelle, a confirmé Annie-Claire Fournier, de Signature sur le Saint-Laurent Construction (SSLC).

Autrement, les quelques intervenants consultés par Métro ne sont pas enclins à parler dans les médias d’un sujet aussi délicat que le suicide sur les ponts.

Cependant, on peut affirmer qu’en 2002, le Groupe de travail sur les suicides depuis le pont Jacques-Cartier avait déposé un rapport au coroner Paul G. Dionne recommandant, notamment, d’installer des barrières anti-saut sur ce pont. Cette recommandation a été suivie deux ans plus tard. En effet, en 2004, une telle barrière était installée sur le pont Jacques-Cartier, au coût de 1,3 M$. De plus, «des caméras reliées à l’équipe de la Sûreté du Québec, responsable de la sécurité du pont, surveillent 24h sur 24, tous les jours, les barrières», confirme Julie Paquet, directrice des communications pour Les ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée.

Selon des chiffres publiés en 2008, trois fois moins de personnes avaient mis fin à leurs jours au pont Jacques-Cartier.

D’autres façons d’aider sur les ponts
À Vancouver, des téléphones menant directement à une ligne d’aide ont été installés sur le pont Lions Gate en 2009, sur le Ironworkers Memorial Bridge en 2012 (puis retirées l’an dernier au moment de l’installation de barrières) et plus récemment sur le pont Port Mann. Ces téléphones sont en fonction 24h sur 24, tous les jours. La ligne d’aide peut fournir du soutien immédiat et faire le lien rapidement avec les services d’urgence, si nécessaire. «Ces téléphones ont sans aucun doute permis de sauver des vies. On peut donc considérer le projet comme un succès», a affirmé à Métro Jason Chare, de la Crisis Line Association of BC.

Mme Paquet souligne que dans le cas du pont Jacques-Cartier, «les téléphones avaient été étudiés, mais au final les barrières ont été jugées plus efficaces.»

Besoin d’aide?
Suicide Action Montréal
24h / 24, 7 jours sur 7: 514 723-4000
Partout au Québec : 1 866 APPELLE (1 866-277-3553)

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.