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Grève possible des ingénieurs de Montréal «dès les premiers jours de chaleur»

La DRSP a déjà accepté de mettre à jour les études sur la santé respiratoire, suite au dépôt de la première motion le mois dernier, tel que confirmé par le docteur David Kaiser lors de l’assemblée publique sur la qualité de l’air qui s’est déroulée à Pointe-aux-Trembles le dimanche 24 mars. Photo: Archives Métro

Le syndicat représentant les ingénieurs de la Ville de Montréal a renouvelé son mandat de grève générale illimitée, mardi soir, et pourrait amorcer cet arrêt de travail dès «les premiers jours de chaleur» s’il n’y a pas d’entente avec l’employeur, dit son président.

Rassemblés en assemblée générale, 92 % des 202 membres présents – sur les 440 membres du syndicat – ont voté pour le renouvellement de ce mandat de grève générale illimitée. Le premier mandat avait été adopté en mai 2014.

«On entame notre 6e année sans convention collective, c’est aberrant, nos membres sont tannés, ils ont la mèche courte, a affirmé à Métro André Émond, président du Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal (SPSPEM), qui représente surtout les 410 ingénieurs de la Ville. Quand il va commencer à faire chaud, on va fermer des chantiers, on va être présents [s’il n’y a pas d’entente].»

M. Émond précise que son syndicat ne tolèrera aucun «scab» et qu’il n’est «pas persuadé que la Ville a les ressources nécessaires pour assurer la surveillance de chantiers dans ces conditions».

Les membres ont également autorisé le syndicat à emprunter 1 M$ pour bonifier le fonds de grève du syndicat. Une augmentation aussi importante du fond de grève est du jamais vu pour le syndicat. «On s’attend à une grève difficile avec un employeur qui s’acharne sur notre petit groupe de professionnels», explique M. Émond.

Le syndicat a retiré en 2015 sa principale demande dans les négociations qui était d’augmenter le plafond salarial des scientifiques les plus expérimentés, qu’ils considéraient peu compétitif par rapport au marché. «Maintenant, on n’a pas plus de demandes. On a demandé le statu quo, mais il a été refusé, et ce, même si on a accepté certaines concessions financières», ajoute M.Émond.

Le président du syndicat regrette que la Ville demande notamment à ses syndiqués de contribuer davantage à leur régime de retraite, et ce, de façon rétroactive depuis 2014.

La Ville n’émet pas de commentaires quant à la négociations entre les parties et souligne qu’elle n’a pas reçu d’avis de grève du syndicat à ce jour.

«Il est important que Montréal aille chercher la meilleure expertise disponible, et c’est sûr qu’en créant un conflit de travail on n’aura pas la meilleure expertise», insiste M. Émond.

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