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Montréal termine 2015 avec un surplus de 145,8M$

La DRSP a déjà accepté de mettre à jour les études sur la santé respiratoire, suite au dépôt de la première motion le mois dernier, tel que confirmé par le docteur David Kaiser lors de l’assemblée publique sur la qualité de l’air qui s’est déroulée à Pointe-aux-Trembles le dimanche 24 mars. Photo: Archives Métro

La Ville de Montréal termine l’exercice financier 2015 avec un surplus global de 145,8M$ par rapport aux prévisions du budget annuel.

Ce surplus se répartit ainsi: 72M$ provenant des arrondissements et qui leur sera entièrement redonné (chacun décidera ce qu’il en fera), 12M$ du conseil d’agglomération et 61,7M$ de la ville centre.

«Ce bilan financier reflète parfaitement les efforts déployés par notre administration depuis plus de deux ans pour gérer d’une manière rigoureuse et efficace les fonds publics. Cela démontre que les arrondissements ont les moyens financiers de maintenir les services aux citoyens qui leur incombent [malgré la réforme du financement des arrondissements]», a insisté le maire de Montréal, Denis Coderre.

Au total, la ville centre a maintenant un surplus accumulé de 280M$. Mais en éliminant les réserves pour les services de l’eau, de la voirie et des immobilisations (92,4M$) ainsi que le surplus qui est déjà affecté à d’autres projets (95,5M$), il reste un surplus accumulé non affecté de 92M$ pour les services centraux.

Que compte faire la ville centre avec ce surplus? «92M$, ce n’est pas beaucoup sur un budget de 5G$, souligne Pierre Desrochers, président du comité exécutif. Il faut savoir [qu’à l’arrivée de l’administration Coderre] on n’avait pas vraiment un bas de laine si jamais il arrivait quelque chose d’extraordinaire. Donc je pense qu’il y aura toujours un certain montant d’argent qui va être conservé juste pour suppléer aux urgences, aux éléments qui seraient vraiment hors de notre contrôle. Ce n’est pas notre objectif de vouloir accumuler un bas de laine énorme, mais on va en conserver un certain pourcentage.»

Pour les arrondissements, ce surplus dit «libre», c’est-à-dire qui n’est pas attribué à d’autres projets ou aux réserves pour l’eau et la voirie, représente 59M$ et pour le conseil d’agglomération, 58,7M$.

M.Desrochers ne se prononce pas pour le moment à savoir si ce surplus entraînera une baisse de taxes l’an prochain. «Il est clair qu’on a un engagement de ne pas augmenter les taxes plus que l’inflation et on va continuer dans cette voie pour maintenir le fardeau fiscal de nos citoyens le plus compétitif», a-t-il dit.

Le surplus 2015 s’explique notamment par une hausse des revenus de 58,5M$. En 2015, Montréal a récolté 3,2G$ en taxes municipales, ce qui représente 14,6M$ de plus que ce que l’administration avait budgété. Pourquoi ont-ils reçu plus de revenus en taxes? Essentiellement en raison de nouvelles constructions, dit la Ville, et une perte moins grande dans les règlements de contestations du rôle foncier que ce qui était anticipé. Aussi, la Ville a reçu 18,7M$ de plus en ayant lieux de taxes (compensations remises par le gouvernement pour les hôpitaux, les écoles, etc…), dont 14M$ sont attribuables à un surplus provenant des compensations pour les immeubles du réseau de la santé CUSM et CHUM.

Le marché immobilier actif et les droits de mutations immobilières (taxes à l’achat d’un immeuble) ont généré une augmentation de 1,5% du nombre de transaction et une hausse de 3% de la valeur moyenne des transactions. Résultats: 31,8,8M$ en surplus.

Le coût du déneigement pour 2015 a été 10M$ moins élevé que le budget de 145,7M$ prévu. En contrepartie, le déneigement de 2015 a coûté 7,4M$ plus cher qu’en 2014 en raison de deux jours de chargement supplémentaire requis.

«C’est surtout sur le plan des dépenses que le travail de notre administration a porté ses fruits et a permis de dégager des économies de 162M$», a indiqué par communiqué le maire Denis Coderre. Son administration a instauré en 2015 la réforme du financement des arrondissements ainsi qu’un programme de réduction de la main d’œuvre. Les charges de fonctionnement ont été de 87,3M$ moins élevées par rapport au budget.

Du côté de l’opposition officielle, Projet Montréal, Guillaume Lavoie, porte-parole en matière de finances, demande à l’administration un plan de remboursement de la dette, soulignant que cette dette augmente de 100M$ entre 2014 et 2015.

«On est véritablement dans un exercice de compatibilité créative et partisane. On a volontairement sous-estimé les surplus dans le budget afin d’avoir une bonne nouvelle au bon moment. Il y a aujourd’hui 18M$ de revenus pas prévus en raison de nouvelles constructions comme le CHUM et le CUSM. Denis Coderre devait être le seul citoyen à Montréal qui ne savait pas que le CHUM et le CUSM s’en venait et qu’on allait avoir des revenus de taxes», a déploré M.Lavoie.

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