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Chaleur et poutine inquiétante: Montréal vue par les étudiants étrangers

Photo: Josie Desmarais

«Chaleureuse», «calme» et «sécuritaire» sont peut-être les mots le plus souvent utilisés par les étudiants étrangers en séjour à Montréal pour décrire la ville… même si les travaux dans les rues
en rebutent certains.

Ils sont une cinquantaine d’étudiants de partout dans le monde à s’être inscrits à l’École d’été de HEC Montréal, un programme de quatre semaines pour apprendre le français des affaires. Métro a rencontré un petit groupe de ces étudiants, arrivés il y a à peine une semaine, pendant une balade-découverte de la ville pour connaître leur perception de la métropole.

Alessandro, jeune Italien originaire de Rome, est certainement le plus dégourdi du groupe. «Ici, les transports publics sont tellement agréables! À Rome, prendre le bus et le métro, c’est fou, c’est chaotique. À Montréal, c’est facile, il y a moins de monde, les gens se mettent en ligne, prennent les bonnes portes pour entrer dans le bus», fait-il remarquer.

Alessandro, qui a de la famille à Montréal, n’a que des éloges à faire. «C’est plus calme ici, il n’y a pas de problème d’intégration, les gens sont polis, chaleureux, on sent qu’il y a une culture distincte avec la présence du français», dit-il, ajoutant qu’il aimerait bien venir travailler dans la métropole.

Si le calme de la ville le séduit, son énergie l’a également marqué. Malgré les trésors historiques de sa ville natale, il reconnaît que l’offre touristique de Montréal est beaucoup plus intéressante avec ses nombreux festivals qui attirent plus de jeunes.

Alessandro«L’accueil des touristes et l’offres d’activités est meilleure qu’à Rome, et permet d’attirer plus de jeunes» – Alessandro, Italien étudiant à l’École d’été de HEC Montréal.

«Par contre, il y a vraiment beaucoup de travaux sur les routes, déplore-t-il. Je ne pensais jamais trouver une ville où il y a plus de travaux qu’à Rome, et je l’ai trouvée ici», déplore-t-il.

Son professeur dira d’ailleurs au groupe : «Si vous voulez prendre en photo un emblème de Montréal, en voilà un» en pointant des cônes orange abandonnés au coin d’une rue.
Alessandro fait signe à son ami Lebo Makekeng. Sud-Africain habitant à Pretoria, il est catégorique : il veut venir vivre à Montréal et cherche déjà à faire les démarches pour obtenir un visa. «Je me sens lié à cette ville. Les Montréalais sont ouverts, sympathiques», dit-il avec vigueur, promettant qu’il parlera à tous ses amis de la «beauté de Montréal».

Lebo Makekeng«Ce qui m’étonne, c’est la chaleur des gens, leur sourire authentique.» -Lebo Makekeng, Sud-africain étudiant à l’École d’été de HEC Montréal

Quelques mètres plus loin, Meetudiants internationaux hec08nna, Égyptienne habitant au Pays de Galles, est fascinée par ses photos des immeubles colorés et des escaliers extérieurs de Montréal. «Dans les autres grandes villes, comme Londres ou Le Caire, il y a beaucoup de gens, c’est stressant. Ici, les gens sont plus gentils, plus calmes, ils aiment aider et je me sens toujours en sécurité dans les rues», affirme-t-elle.

Un restaurant de poutine attire l’attention d’Alessandro. «As-tu déjà mangé de la poutine?», lui demande Métro. «Oui, mais je ne le ferai plus jamais», répond-il avec dédain. Ah bon? Pourquoi? «C’est de la malbouffe. Je suis méditerranéen, je fais attention à ce que je mange, et ça, c’est dur à digérer. Vous êtes une société distincte : si c’est ça, votre plat traditionnel, c’est dommage. Il vous faudrait quelque chose de plus raffiné», avance-t-il avec un sourire.

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