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Lac Huron: possible site d’enfouissement de déchets nucléaires

TORONTO — Un nouveau rapport de l’Ontario Power Generation (OPG) réaffirme la position de la société d’État selon laquelle le littoral du lac Huron représente le meilleur emplacement pour un projet d’enfouissement de déchets nucléaires.

Un des plus importants problèmes soulevés par le stockage de ces résidus dangereux à un autre endroit est leur transport par camion sur quelque 2000 kilomètres — ce qui augmenterait à la fois les risques d’accidents radioactifs et de pollution, conclut l’analyse de 143 pages.

Le seul avantage mineur serait de minimiser le dérangement de sites du patrimoine des Premières Nations, tels que des cimetières, soulève le rapport.

Néanmoins, l’impact global sur les communautés autochtones s’avérerait probablement moindre si le dépôt en formations géologiques profondes est construit, comme recommandé, à la centrale nucléaire Bruce, à proximité de la municipalité ontarienne de Kincardine.

L’OPG explique ceci par «l’introduction d’une nouvelle installation dans une région qui n’avait auparavant pas de centrale nucléaire, et le transport de déchets vers cette installation».

Opter pour un autre emplacement s’avérerait également onéreux et ajouterait de 381 millions à 2 milliards $ à l’actuelle estimation de coûts de 2,4 milliards $, ajoute l’OPG.

Cette nouvelle étude a été conduite à la demande de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE), dont la recommandation à la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, quant à l’approbation du projet, se fait toujours attendre.

L’ACEE et des groupes de pression avaient tiré à boulets rouges sur le rapport précédent de l’OPG, le qualifiant de superficiel et d’inadéquat.

Cette nouvelle analyse ne dissipe pas les craintes quant à la contamination potentielle de la source d’eau potable majeure que représente le lac Huron — à 1,2 kilomètre de l’emplacement proposé.

«La géologie idéale pour isoler de manière sécuritaire des déchets radioactifs existe 680 mètres sous terre dans de la roche sèche et stable, a déclaré le producteur d’électricité. D’autres emplacements dans le Bouclier canadien ou dans le sud-ouest de l’Ontario, bien que techniquement faisables, se solderaient par de plus grands impacts sur l’environnement et des coûts plus élevés, en plus d’un délai de 15 ans ou plus, sans pour autant offrir d’autres avantages en matière de sécurité.»

L’OPG reconnaît par ailleurs que les communautés autochtones avoisinantes n’appuient pas le projet.

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