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QS promet une politique culturelle jeunesse

Photo: Josie Desmarais/Métro
Annik Chainey, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Québec solidaire (QS) veut donner le goût aux jeunes de découvrir la culture québécoise et, aux adultes, de profiter des alcools du terroir québécois.

De passage à Québec vendredi matin, le co-porte-parole du parti Gabriel Nadeau-Dubois a annoncé qu’un gouvernement solidaire mettrait en place une politique culturelle jeunesse afin de soutenir la production et la diffusion de contenu culturel de qualité à l’intention des jeunes Québécois.

Dotée d’un budget de 47 millions $, cette politique comprendrait trois volets: le développement par Télé-Québec d’une plateforme numérique destinée aux jeunes et offrant essentiellement du contenu québécois, l’instauration de quatre sorties culturelles obligatoires par année pour chaque élève du primaire et du secondaire, et un investissement de 6 millions $ dans le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) afin de stimuler la création de contenu jeunesse.

«Si on veut que la culture québécoise continue de s’épanouir, il faut donner à nos jeunes la piqûre. Et pour ça, il faut qu’ils entrent en contact rapidement dans leur vie avec cette culture», a expliqué M. Nadeau-Dubois en entrevue avec La Presse canadienne.

En ce qui concerne la plateforme numérique jeunesse, Télé-Québec en propose déjà deux depuis le mois d’août: Coucou, pour les tout-petits, et Sqat, pour les plus grands. Selon Gabriel Nadeau-Dubois, un gouvernement solidaire injecterait 15 millions $ pour regrouper ces deux entités et y augmenter le contenu québécois.

«On sait qu’en 2018, les jeunes consomment beaucoup de contenu culturel sur YouTube et sur Netflix. Pour faire concurrence à ces plateformes avec du contenu québécois, ça nécessite de développer, de produire plus de contenu et de créer une plateforme à plus grand déploiement», a-t-il expliqué.

QS souhaiterait également établir cette plateforme dans la ville de Québec afin de stimuler la création artistique à l’extérieur de la métropole. «Une bonne partie du milieu culturel évolue à Montréal et nous, ce qu’on souhaite, c’est encourager la création d’emplois culturels à l’extérieur de Montréal, à commencer par la région de Québec», a précisé M. Nadeau-Dubois.

Pour ce qui du deuxième volet de la politique, QS entend inscrire les quatre sorties culturelles obligatoires par année au primaire et au secondaire dans le régime pédagogique et consacrer 16 millions $ à cette mesure qui, selon le co-porte-parole, vise autant à mettre les élèves en contact avec la culture québécoise qu’à favoriser le développement de cette dernière.

«Il y a vraiment en ce moment dans le milieu culturel des inquiétudes par rapport à la diminution du nombre de sorties culturelles dans les écoles», a affirmé le co-porte-parole, évoquant une chute du nombre de billets réservés par les établissements scolaires québécois dans les salles de spectacles pour cet automne, à la suite d’une directive donnée en juin par le ministre de l’Éducation exigeant la gratuité pour toute sortie ou activité culturelle offerte dans le cadre scolaire.

«Alors, ces sorties ne sont pas seulement importantes pour les enfants, elles le sont aussi pour le milieu culturel.»

L’investissement dans le CALQ, le premier de plusieurs que fera QS d’après M. Nadeau-Dubois, permettra quant à lui d’assurer la création de suffisamment de contenu pour alimenter la plateforme numérique jeunesse et offrir un plus grand choix pour les sorties culturelles scolaires.

Alcools du terroir

La co-porte-parole Manon Massé, pour sa part, a déclaré vendredi qu’advenant la victoire de QS aux élections du 1er octobre, le parti maintiendrait la Société des alcools du Québec (SAQ) «dans le giron public» et lancerait une politique nationale des alcools du terroir afin de soutenir les producteurs régionaux.

Lors d’un point de presse à Frelighsburg, Mme Massé a souligné qu’en vertu de cette politique, les succursales de la SAQ pourraient vendre davantage d’alcools de leur région et à un prix réduit.

Quant au statut de la SAQ, la co-porte-parole a soutenu qu’il ne fallait pas changer une recette gagnante.

«Rien ne justifie de faire éclater un modèle qui a fait ses preuves», a-t-elle indiqué dans un communiqué, soulignant que la SAQ rapportait «plus d’un milliard de dollars de dividendes par année pour notre portefeuille collectif».

La formation politique a également dit craindre qu’une privatisation de la société d’État n’entraîne une hausse des prix et une baisse de la variété des produits offerts à l’extérieur des grandes villes.

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