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Camionneurs délinquants: une «liste noire» de 732 noms

Photo: Stéphanie Mac Farlane
Stéphanie Mac Farlane - stephanie.macfarlane@tc.tc

Les noms de plus de 400 exploitants et de plus de 100 conducteurs de véhicules lourds se retrouvent sur la «liste noire» de la Commission des transports du Québec (CTQ). Ces délinquants des routes, ayant accumulé trop de points d’inaptitude, n’ont tout simplement plus le droit de circuler au Québec.

Mises hors service répétées de chauffeurs, excès de vitesse, entraves au travail d’un agent de la paix, omissions de faire un arrêt obligatoire, passages sur un feu rouge, non-conformités de fiches d’heures de conduite, utilisations d’un cellulaire au volant, présences d’un détecteur de radar de vitesse, omissions du port de la ceinture de sécurité, rapports de vérification irréguliers, alcool au volant, les raisons menant à une convocation à la CTQ sont multiples. Et pour certains conducteurs et entreprises, les infractions s’accumulent.

Au moment de notre compilation, le 6 février, le registre de la CTQ recensait pas moins de 965 conducteurs et exploitants faisant l’objet d’un statut particulier ou qui avaient tout simplement vu leur droit de circuler être révoqué.

De ce nombre, 405 exploitants avaient une cote de sécurité «insatisfaisante» les empêchant de circuler sur les routes ou d’exploiter «un mouvement» de transport. Une cote «conditionnelle» sans droit de circuler et d’exploiter visait aussi 213 exploitants, tandis que 187 propriétaires avaient un indice de sécurité «conditionnel», mais qui leur donnait le droit de rouler sur les routes québécoises. Ils devaient cependant se plier à certaines conditions.

Des conducteurs de véhicules lourds figuraient également au Registre de la CTQ et 114 d’entre eux étaient sous le coup d’une interdiction de conduite. Enfin, 46 camionneurs pouvaient se trouver derrière le volant moyennant le respect de certaines conditions.

Absents à leur audience
Par défaut, la cote de sécurité «satisfaisante» est attribuée à tous les chauffeurs, propriétaires et exploitants de véhicules lourds lorsqu’ils s’inscrivent au registre de la CTQ. Les infractions commises sont ensuite répertoriées par la Société de l’assurance automobile du Québec selon un système de pointage qui suit les principes de la Politique d’évaluation des propriétaires et des exploitants de véhicules lourds (une politique similaire s’adresse aux conducteurs). «Il y a un nombre déterminé de points à ne pas dépasser. Ces points varient selon la taille de l’entreprise», affirme Guy Mailhot, porte-parole de la CTQ.

Des lettres d’avertissement sont transmises lorsqu’un certain nombre de points sont cumulés. Lorsqu’une zone de non-retour est atteinte, une convocation pour une audience est envoyée. Au terme de la séance, à laquelle certains contrevenants ne daignent même pas se présenter, le commissaire de la CTQ émet des ordonnances pouvant aller jusqu’à l’interdiction de circuler.

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