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Grève sociale d'étudiants au Québec

Claude Fournier et Pierre Saint-Arnaud - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Des dizaines de milliers d’étudiants ont débrayé lundi au Québec dans le cadre d’une grève sociale, mais seulement une faible minorité d’entre eux ont choisi d’aller manifester.

Ce moyen de pression a été adopté par plusieurs associations étudiantes lors d’assemblées générales afin de protester contre les politiques d’austérité du gouvernement provincial.

Une manifestation réunissant quelques centaines d’étudiants s’est déroulée en milieu de journée dans les rues du centre-ville de Montréal. Elle a pris fin vers 14 heures.

Selon le commandant Ian Lafrenière, du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), deux personnes ont été arrêtées en vertu du code criminel et 24 personnes ont été interpellées pour des infractions relatives à des règlements municipaux. Il a expliqué que les manifestants n’avaient pas fourni d’itinéraire et que des gens avaient emprunté les rues à contresens et s’en étaient pris aux policiers qui ont entrepris des manoeuvres de dispersion.

La police ne rapporte pas de blessés parmi les manifestants, alors que deux policiers ont subi des blessures légères.

À Québec, des tensions se sont manifestées sur le campus de l’Université Laval, où les policiers ont dû intervenir pour escorter des étudiants opposés à la grève qui ont été appelés à sortir des classes par d’autres étudiants venus ériger des piquets de grève.

Les policiers ont d’ailleurs été appelés à deux reprises sur le campus, où les étudiants semblaient profondément divisés sur le bien-fondé d’une grève.

Malgré des échanges verbaux musclés et quelques bousculades mineures, personne n’a été arrêté.

Cette nouvelle ébauche de mobilisation étudiante a rejoint le premier ministre Philippe Couillard jusqu’aux États-Unis.

M. Couillard, qui se trouvait à Burlington pour rencontrer le gouverneur de l’État du Vermont, a fait part de son déplaisir face à la propension de certains manifestants à jouer du coude.

«Dans tous les cas, la violence et l’intimidation ne mènent à rien. Il faut rappeler que les étudiants qui veulent étudier doivent pouvoir avoir accès à leurs cours, c’est un principe très important, et je pense qu’il faut également amener les étudiants à aller s’exprimer dans les assemblées et à voter», a dit le premier ministre.

L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) convie ses membres à un rassemblement devant l’Assemblée nationale à Québec jeudi prochain, jour du dépôt du budget du gouvernement provincial. Puis, le 2 avril, les étudiants seront incités à boycotter leurs cours afin de participer à une manifestation nationale.

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