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Mort tragique du chroniqueur Jean Lapierre

MONTRÉAL – Le monde de l’analyse politique a perdu l’un de ses informateurs les mieux branchés mardi lorsque l’ex-ministre fédéral Jean Lapierre a perdu la vie tragiquement dans un accident d’avion survenu aux Îles-de-la-Madeleine.

Âgé de 59 ans, il laisse dans le deuil ses deux enfants, Marie-Anne et Jean-Michel.

M. Lapierre était en route vers sa terre natale en compagnie de plusieurs membres de sa famille à la suite du décès de son père, Raymond, à l’âge de 83 ans après un combat contre la maladie de Parkinson, plus tôt cette semaine.

Diplômé en droit de l’Université d’Ottawa, ce communicateur né s’est mis à analyser et commenter la politique à temps plein après avoir signé un contrat avec le réseau TVA en 2006. Il décidait alors de ne pas se représenter aux élections générales et démissionnait à la fin du mois de janvier 2007.

Au terme d’une carrière politique qui s’est déroulée en deux temps, on a pu entendre le coloré commentateur aux expressions uniques à plusieurs endroits en plus du réseau TVA, dont à la défunte station de radio CKAC, au 98,5 FM, à CJAD ainsi qu’au réseau de télévision CTV, où il contribuait à diverses émissions.

Branché sur l’actualité autant en politique fédérale, provinciale que municipale, M. Lapierre était très actif sur les réseaux sociaux, sur lesquels il ne se cachait pas pour commenter et interagir avec les internautes.

Parmi les milliers de messages de M. Lapierre publiés sur le réseau social Twitter, le dernier aura été celui annonçant le décès de son père.

À seulement 23 ans, Jean Lapierre s’est fait élire pour la première fois aux Communes en 1979 dans la circonscription de Shefford, dans les Cantons-de-l’Est, sous la bannière du Parti libéral du Canada (PLC) dirigé par Pierre Elliott Trudeau.

Il est secrétaire parlementaire dans divers ministères en plus d’être ministre d’État à la Jeunesse, à la Condition physique et aux Sports amateurs.

Réélu en 1984 et 1988, il se retrouve toutefois du côté de l’opposition à la Chambre des communes en raison des défaites des libéraux fédéraux.

M. Lapierre quitte la politique active en 1992 pour entamer une carrière dans les médias après avoir été leader parlementaire d’un groupe de dissidents nationalistes québécois qui comprenait le chef du Bloc québécois de l’époque, Lucien Bouchard.

Dans les années 1990, M. Lapierre se fait une place dans les médias en étant animateur à CKAC en compagnie de Jean Cournoyer et apparaît au petit écran lorsqu’il devient présentateur au réseau Télévision Quatre-Saisons, où il anime le Grand Journal de fin de soirée.

L’accession de Paul Martin au poste de premier ministre est à l’origine de son retour en politique sous la bannière des libéraux fédéraux.

En 2004, M. Lapierre revient en politique active et se fait élire dans la circonscription montréalaise d’Outremont. En plus d’être ministre des Transports, il est également le lieutenant politique québécois du gouvernement Martin.

Il est réélu en 2006, mais se retrouve encore une fois dans l’opposition — où il sera porte-parole en matière d’industrie — puisque le PLC est éjecté du pouvoir par le Parti conservateur, qui forme un gouvernement minoritaire.

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