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Dernier tour de piste pour Mirador

Photo: Séries+

Après cinq années d’absence, Mirador revient pour une troisième et ultime saison. Séries+ diffusera d’ailleurs l’émission en rafale du 29 au 31 août prochain.

Qu’est-il arrivé au clan Racine qui s’occupe de Mirador, cabinet de relations publiques qui gère les plus gros scandales? Dans le plan final du dernier épisode de la seconde saison, Philippe (Patrick Labbé) regardait Montréal endormie du haut de son bureau, comme un géant solitaire qui a tout sacrifié.

Dix-huit mois plus tard, il a brillamment relevé l’entreprise. C’est avant que des déclarations de son père Richard (Gilles Renaud), le fondateur du cabinet viennent tout chambouler. Alors que son frangin Luc (David La Haye) a tout quitté pour s’occuper de son amoureuse (Nathalie Coupal), des jeux de coulisses s’effectuent dans l’ombre et leurs répercussions seront terribles.

À la suite du visionnement des deux premiers épisodes (sur un total de six) de cette nouvelle saison, un constat s’impose. Mirador sera plus sombre, moins caricaturale et humoristique. La saga familiale se transpose au cœur de préoccupations qui sont accompagnées d’enjeux criants d’actualité, tels la crise dans les hôpitaux, le financement des partis politiques et l’évasion fiscale.

Les personnages ont pris de la maturité et ils doivent tous combattre leurs démons, puiser au sein de leur conscience, car leurs codes éthiques et moraux laissent parfois à désirer. Vu l’absence remarquée de Pascale Bussières et de Marie-Ève Milot, il faudra apprivoiser Bianca Gervais en avocate zélée et Serge Postigo en sinistre individu. Madeleine Péloquin remplace pour sa part Monia Chokri dans le rôle de la muse qui prend soin de la santé
défaillante de Richard.

«Chacun des personnages va rencontrer sa vraie nature.» –Nathalie Coupal, actrice, qui incarne toujours Michèle Barry, cette femme d’affaires blessée qui apprendra à changer… ou peut-être pas.

Jacques Savoie (Les Lavigueur, la vraie histoire) a pris la relève de Daniel Thibault et d’Isabelle Pelletier sur le plan scénaristique, conservant ce langage imagé et les crises hystériques de l’actrice Catherine Trudeau. Le réalisateur Louis Choquette a tempéré sa mise en scène qui est beaucoup moins tape-à-l’œil, au plus près des corps grâce à d’efficaces plans séquences.

Reste à voir comment seront alignées toutes les pièces du casse-tête. Et à déterminer si le chat que Richard imagine est le fantôme de celui qui a fini au réfrigérateur. À une époque où la nostalgie est reine, peut-être que Mirador a tiré le bon numéro.

Réinvention
De tous les personnages de Mirador, celui qui a le plus marqué l’imaginaire collectif est certainement Luc Racine. Un être détestable et flamboyant parodié de façon grandiose par Marc Labrèche dans 3600 secondes d’extase.

Il est de retour avec ses one-liners légendaires et en prime, une bonne dose d’humanité. «Sur le plan physique, il est devenu un peu hipster, décrit en souriant son interprète David La Haye. À l’intérieur, il est plus centré sur les liens filiaux. J’ai toujours été un peu frustré de ne pas pouvoir aller dans la profondeur de ce personnage-là et c’est maintenant possible.»

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