Festival international du film black de Montréal: la face cachée de l’autre
Après avoir débuté en force avec le révélateur Kalushi: The Story of Solomon Mahlangu, le Festival international du film black de Montréal se poursuit jusqu’à dimanche.
Voici cinq titres à découvrir au cours de cette 13e édition…
Krotoa
La réconciliation entre deux peuples s’annonce difficile au sein de cette création à la photographie particulièrement soignée. Portée par la prestation admirable de Crystal Donna Roberts, l’effort sur fond de relations dominants-dominés évite généralement les excès romanesques pour se concentrer sur le désarroi de ses êtres. Vendredi soir, 18 h 45, Cinéma du Parc
Marvin Booker Was Murdered
L’histoire se répète avec ce docu sur un cas de brutalité policière qui a causé la mort d’un prédicateur itinérant noir. La charge s’avère implacable et la démarche nous tient en haleine alors qu’on ignore si justice sera faite. Le documentariste Wade Gardiner sera sur place pour une causerie en compagnie de quelques-uns des intervenants impliqués. Samedi, 17 h, Cinéma du Parc
Oliver Jones: Mind Hands Heart
Chaleureux comme tout, ce documentaire en forme d’hommage présente le mythique musicien mont-réalais peu de temps avant son dernier concert. Si on en aurait pris davantage, l’essai ne manque pas de séduire avec sa musique envoûtante. Comme cerise sur le gâteau : Oliver Jones prendra part au visionnement. Samedi, 15 h, Cinéma du Parc
D’encre et de sang
Avec ses trois réalisateurs, ses trois scénaristes et ses trois récits, ce long métrage québécois aurait pu s’app renter à un simple cadavre exquis. Il n’en est rien et cette histoire d’amour et de mensonges finit par nous émouvoir. Il y a bien quelques clichés au menu, mais rien de trop dommageable. Et quelle joie de renouer avec de talentueux acteurs qu’on voit trop peu. Dimanche, 13 h, ancien ONF
Black Lives Matter
Commençant comme Germinal avant de dresser un portrait plus global de la corruption qui gangrène l’Afrique du Sud, ce documentaire-choc s’intéresse au peuple derrière la souffrance et la pauvreté.
Il rappelle surtout la possibilité d’une nation de se faire piller ses ressources par des compagnies étrangères au vu et au su de ses chefs complices. La discussion qui suivra la projection avec le cinéaste Joseph Oesi risque d’être très intéressante. Samedi, 19 h, Cinéma du Parc