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Mes ennemis: Un conte désenchanté

Photo: Collaboration spéciale

Stéphane Géhami propose avec Mes ennemis une relecture fusionnelle et trash de Harold et Maude qui sort résolument des sentiers battus.

Revenant tout juste du festival Slamdance («Les gens sont là pour l’amour du cinéma. Ce n’est pas super frais chié comme Sundance, qui est une industrie!»), Stéphane Géhami (En plein cœur) a hâte que le public québécois découvre son nouvel essai, après un passage éclair au dernier Festival des films du monde. «C’est un film qui dérange, qui ne laisse pas indifférent», lance-t-il, souriant.

Difficile de le contredire. Cette histoire d’amour entre une pianiste déchue (Louise Marleau) et un jeune écrivain en herbe (Frédérick Lemay) qui tente de compléter son premier livre ne fait pas dans la demi-mesure. Ils deviendront amants, puis ennemis, mais toujours passionnés l’un par l’autre malgré leur différence d’âge, tentant de trouver le bonheur dans un univers qui se dérobe à eux.

«C’est un film sur l’illusion, explique le metteur en scène. Tu ne sais pas si ce qui arrive est vrai ou si le héros l’a écrit. Le gars est perdu entre la fiction et la réalité et il mélange les personnages de la vie et de son roman.»

«C’est un film sur l’amour dans notre vie. Ça nous ramène à l’essentiel. Sans amour, on n’est pas grand-chose. Ça prend quelque chose pour se connaître, pour évoluer, pour se remettre en question, pour apprendre.» -Stéphane Géhami

Le spectateur se retrouve vite devant un conte désenchanté, un rêve presque théâtral filmé de front où les mots sont rois et les émotions à fleur de peau. Une création dont le scénario a été réécrit plusieurs fois au montage. «Ma première version durait trois heures! se rappelle le cinéaste. J’étais influencé par La maman et la putain, qui m’a beaucoup hanté. Ç’a pris une année de montage pour en arriver là.»

Financé de façon indépendante, Mes ennemis représente le grand retour de Louise Marleau devant la caméra, avec un personnage qui semble faire écho à son propre parcours. «Toutes les phrases qui ont été écrites ont comme un lien avec elle, mais je ne pense jamais à des actrices quand j’écris», précise son auteur.

Mes ennemis
En salle dès vendredi

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